Le fabricant américain de produits d'hygiène et de cosmétique Procter & Gamble (PG), a annoncé mercredi des bénéfices trimestriels un peu plus élevés que prévu, malgré un chiffre d'affaires stagnant.

De début janvier à fin mars, troisième trimestre de son exercice décalé, le propriétaire des rasoirs Gillette, des couches-culottes Pampers et des lessives Dash ou Ariel a dégagé un bénéfice net de 2,6 milliards de dollars, en hausse de 1,7% sur un an.

Le bénéfice par action, la référence à Wall Street, a dépassé de 2 cents la prévision moyenne des analystes, à 1,04 dollar.

Le chiffre d'affaires en revanche s'est effrité de 0,2% à 20,56 milliards de dollars, et ressort légèrement en dessous du consensus de 20,68 milliards.

P&G, qui avait baissé en février ses prévisions de bénéfice annuel à cause de la dévaluation de plusieurs monnaies émergentes comme le bolivar vénézuélien, le peso argentin, le réal brésilien ou la livre turque, dit avoir souffert d'effets de change défavorables au premier trimestre.

«Nous opérons dans un environnement de faible croissance et de forte concurrence, ce qui donne encore plus d'importance à l'innovation et à l'amélioration de la productivité», a commenté le PDG, A.G. Lafley, cité dans le communiqué.

Il évoque toutefois «de bons progrès sur nos programmes de productivité, avec des réductions de coûts et des réductions d'effectifs en avance sur nos objectifs pour l'année».

Le groupe avait par ailleurs annoncé il y a deux semaines la cession de ses activités d'alimentation animale, qui plombaient ses résultats, au groupe fabricant de barres chocolatées Mars.

P&G a confirmé ses prévisions annuelles d'une croissance organique de 3% à 4% pour son chiffre d'affaires, et d'une progression de 3% à 5% pour son bénéfice par action.

Dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de Wall Street, l'action de P&G perdait 0,39% à 81,24 dollars.