La société Les Industries Dorel (T.DII.B) espère un printemps clément en Amérique du Nord ainsi qu'en Europe afin de stimuler ses ventes de bicyclettes et du même coup tourner la page sur une année 2013 difficile.

Les mauvaises conditions météorologiques ont freiné les ventes du fabricant des vélos de marques Cannondale et Schwinn, ce qui a notamment forcé l'entreprise à supprimer 50 emplois, ou 5% de la main-d'oeuvre de sa division de produits récréatifs, en juin dernier.

En conférence téléphonique, mardi, en marge des dévoilements des résultats du quatrième trimestre de Dorel, son président et chef de la direction, Martin Schwartz, a dit espérer la collaboration de Dame Nature.

«Nous ne pouvons contrôler la météo mais si nous évitons les records de précipitations du printemps dernier nous devrions être en bonne posture pour renouer avec une rentabilité plus élevée», a-t-il affirmé.

Selon lui, les revenus de Dorel pourraient progresser de 20 à 25% au cours du premier trimestre de l'exercice 2014 si Dame Nature collabore puisque les ventes de vélos devraient grimper.

«Nous tentons de contrôler ce que nous pouvons», a ajouté M. Schwartz.

En janvier dernier, Dorel avait annoncé un plan de restructuration impliquant la fermeture de ses dernières installations d'assemblage de bicyclettes aux États-Unis afin de confier ces activités à des fournisseurs en Asie.

Cette mesure avait entraîné une centaine de licenciements. Le PDG de l'entreprise établie à Montréal a indiqué qu'il avait l'intention de continuer à aller de l'avant avec son plan de réduction des coûts.

«Nous allons continuer dans les endroits où c'est nécessaire, a précisé M. Schwartz. Ce plan va nous permettre d'augmenter notre rentabilité en 2014 ainsi qu'en 2015.»

D'après lui, la restructuration devrait permettre à Dorel de réaliser des économies annuelles pouvant atteindre 6 millions $ US.

Bénéfice net en chute libre

Le quatrième trimestre a été particulièrement difficile pour Dorel, qui a vu son bénéfice net plonger de 64 pour cent, à 11 millions $ US, ou 34 cents US l'action, comparativement à 29,1 millions $ US, ou 91 cents US l'action, au même moment en 2012.

Pour la période terminée le 30 décembre 2013, les ventes de la société ont affiché une faible progression de 1,8 pour cent pour atteindre 633,5 millions $ US.

Dorel a expliqué cette performance par le ralentissement mondial dans le marché des bicyclettes ainsi qu'un mauvais début de saison du temps des Fêtes chez les détaillants indépendants et de grandes surfaces.

Sur une base ajustée, son bénéfice s'est établi à 19,2 millions $ US ou 60 cents US par action.

Les résultats du quatrième trimestre comprennent une charge de 13,5 millions $ US avant impôts, dont 65% sans effet sur la trésorerie, en lien avec la restructuration de la division des produits récréatifs.

Les revenus de la division des produits de puériculture ont fléchi de 4,5%, à 255,2 millions $ US. Son profit opérationnel a été de 18,4 millions $ US, en recul de 1,4% par rapport au même trimestre en 2012.

La division du mobilier de maison a vu ses revenus grimper de 3,2%, à 132 millions $ US, mais le profit opérationnel a reculé de 31,4%, à 5 millions $ US.

Le PDG de Dorel a qualifié l'année 2013 de «décevante».

«Certains de nos problèmes sont reliés à l'économie mais d'autres sont le résultat de notre exécution, qui, dans certains cas, n'a pas été parfaite», a-t-il dit.

En ce qui a trait à l'exercice 2013, le chiffre d'affaires de Dorel s'est établi à 2,4 milliards $ US, en baisse de 2,2% par rapport à celui de 2,5 milliards $ US réalisé l'an dernier.

Le bénéfice net de l'exercice s'est chiffré à 57,7 millions $ US, soit 1,79 $ US par action après dilution, comparativement à 108,5 millions $ US, ou 3,39 $ US par action après dilution, un an plus tôt. Sur une base ajustée, il a été de 67,1 millions $ US, ou 2,09 $ US par action après dilution.

En après-midi, à la Bourse de Toronto, le titre de Dorel s'appréciait de 34 cents, à 36,69 $.