Corporation minière Osisko (T.OSK), qui tente de bloquer l'offre publique d'achat hostile de Goldcorp (T.G), a vu ses profits fondre de 18 pour cent au quatrième trimestre.

Pour la période qui s'est terminée le 31 décembre, les profits de la minière québécoise ont été de 10,5 millions $, ou quatre cents l'action, comparativement à 12,9 millions $, ou trois cents l'action, à la même période l'année précédente.

Ses revenus ont totalisé 185,8 millions $, soit un recul de 2,77 pour cent par rapport à 191,1 millions $ lors du quatrième trimestre de 2012.

La baisse des profits et revenus est survenue même si la production aurifère a atteint 137 321 onces d'or, en comparaison de 101 544 onces l'an dernier, et que les ventes d'or ont grimpé de plus de 23 pour cent pour atteindre 136 826 onces.

Le prix moyen de l'once d'or sur les marchés a également reculé à 1275 $ US, comparativement à 1709 $ US à la même période en 2012.

Selon le président et chef de la direction d'Osisko, Sean Roosen, la production aurifère a atteint un record de 50 111 onces d'or, à un coût de 670 $ l'once, au principal gisement de la minière, à Malartic, en Abitibi-Témiscamingue.

«Ce record a été atteint malgré des temps d'arrêt et des conditions météorologiques exceptionnellement froides, a-t-il souligné, par voie de communiqué. Cela démontre la valeur mondiale de cette mine d'or.»

En janvier dernier, Osisko avait rejeté l'OPA estimée à 2,6 milliards $ du géant aurifère canadien Goldcorp, particulièrement intéressé au gisement de Malartic, dont les réserves d'or sont évaluées à 10 millions d'onces.

En vertu de l'offre de la minière de Vancouver, les actionnaires d'Osisko recevraient 0,146 action de Goldcorp et un montant de 2,26 $ pour chacune de leurs actions.

Toutefois, depuis l'OPA de Goldcorp soumise le 14 janvier dernier, les actions de la minière québécoise se sont transigées bien au-delà de la contrepartie totale de 5,95 $ par action qu'offre l'entreprise établie en Colombie-Britannique.

L'action d'Osisko a gagné mardi 6 cents à la Bourse de Toronto, pour clôturer à 7,02 $.

Plusieurs analystes du secteur minier ont par ailleurs suggéré que Goldcorp allait devoir bonifier son offre si elle désire mettre la main sur Osisko.

Au début du mois, la minière québécoise s'était adressée à la Cour supérieure du Québec pour interdire à Goldcorp la poursuite de son OPA, affirmant que le géant aurifère canadien avait fait un usage inapproprié de renseignements confidentiels.

Les audiences dans ce dossier doivent débuter le 3 mars prochain.

Entre-temps, Goldcorp a prolongé jusqu'au 10 mars la clôture de son offre, initialement prévue le 19 février, en attendant de voir si le tribunal donnera raison à Osisko.

Goldcorp possède déjà au Québec le projet Eléonore, situé à la Baie-James, dont la production doit s'amorcer plus tard cette année.

Le géant aurifère canadien, qui a déjà été l'un des plus importants actionnaires d'Osisko, avait vendu sa participation de 10,1 pour cent en 2011, en échange de 13,75 $ par action, pour une somme totale d'environ 530 millions $.

Les dirigeants d'Osisko doivent discuter des résultats du quatrième trimestre au cours d'une conférence téléphonique destinée aux analystes prévue mercredi matin.