À l'instar d'autres institutions financières, la Banque Laurentienne (T.LB) a réduit la taille de son effectif au cours du quatrième trimestre, pendant lequel l'équivalent de quelque 150 emplois à temps plein a été supprimé.

Pour l'exercice 2013, 214 postes à temps plein, soit cinq pour cent du nombre total d'employés, qui est actuellement de 3987, sont ainsi disparus au sein de l'institution financière établie à Montréal.

«La moitié des départs sont liés à des mesures de restructuration, a indiqué mercredi le président et chef de la direction de la Banque Laurentienne, Réjean Robitaille, lors d'une conférence téléphonique. Le reste provient de l'intégration de B2B Banque dans nos activités.»

Les départs à la Banque Laurentienne se sont par ailleurs traduits par des charges de restructuration non récurrentes de 6,3 millions de dollars au cours du quatrième trimestre, terminé le 31 octobre.

Lors de l'exercice précédent, la Banque Laurentienne avait terminé l'année avec un effectif d'environ 4200 employés, notamment en raison de l'acquisition de la Compagnie de Fiducie AGF ainsi que de la croissance interne, a expliqué la vice-présidente responsable des affaires publiques, des communications et des relations avec les investisseurs, Gladys Caron.

«Nous avons depuis regroupé des équipes qui étaient auparavant dans des départements différents et nous nous sommes aperçus dans plusieurs des cas qu'on pouvait simplifier nos façons de faire, a souligné Mme Caron. On avait donc moins besoin de gens pour réaliser des activités.»

La Banque Laurentienne n'a pas été la seule à procéder de la sorte au quatrième trimestre.

La semaine dernière, la Banque de Montréal avait annoncé la suppression de l'équivalent 1000 emplois alors que de son côté, la Banque Nationale comptait 126 employés de moins au cours du quatrième trimestre et 226 qui avaient quitté leur emploi pendant l'exercice.

En ce qui a trait aux résultats financiers, le bénéfice net de la Laurentienne au quatrième trimestre a dégringolé de 41%, à 27,2 millions de dollars, ou 86 cents par action.

Au même trimestre de 2012, le bénéfice net avait été de 45,7 millions de dollars. Ce résultat incluait un gain de 16,4 millions lié à l'acquisition de la Fiducie AGF.

Sur une base ajustée, le bénéfice du quatrième trimestre a fléchi de trois pour cent, à 35,2 millions, ou 1,14 $ l'action, comparativement à 36,2 millions, ou 1,17 $ par action, à la même période l'année dernière.

Les revenus ont été de 215,5 millions, en progression de 2% par rapport aux 210,4 millions enregistrés au trimestre correspondant de 2012.

Ce résultat rate cependant la prévision des analystes sondés par Thomson Reuters, qui anticipaient un bénéfice net ajusté de 1,31 $ par action et des revenus de 220,5 millions.

La Laurentienne a également fait part d'une augmentation d'un cent de son dividende trimestriel. Ce paiement de 51 cents par action se fera le 1er février aux actionnaires inscrits le 1er janvier.

L'analyste Michael Goldberg, de Desjardins marchés des capitaux, a qualifié ces résultats du quatrième trimestre de «négatifs».

«Il faut s'attendre à une réaction négative en ce qui a trait aux résultats du quatrième trimestre de la Laurentienne», écrit-il dans un rapport.

La prévision de M. Goldberg s'est vérifiée, le titre de la Banque Laurentienne ayant cédé 2,19 $, soit 4,6%, pour clôturer à 44,98 $ à la Bourse de Toronto.

Quant à l'exercice 2013, le profit net ajusté de l'institution financière a atteint 156 millions, ce qui représente un record selon l'institution financière, en hausse de 11% par rapport à l'an dernier.

Ce résultat ajusté équivaut à 5,09 $ par action, comparativement à 4,98 $ par action en 2012, ce qui est en deçà de la cible de 5,26 $ l'action des analystes.

Les revenus ont progressé de neuf pour cent, à 865,3 millions de dollars, principalement en raison de l'acquisition de la Fiducie AGF par la Banque Laurentienne.

Toutefois, le profit net de l'institution a reculé à 124,7 millions de dollars en 2013, par rapport à 140,5 millions l'année précédente.