Une entente de principe est intervenue entre la Société de transport de Montréal et le syndicat qui représente les 4500 chauffeurs d'autobus et opérateurs de métro quant au renouvellement de la convention collective.

Ce syndicat est rattaché au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ. Il représente non seulement les chauffeurs d'autobus et opérateurs de métro, mais aussi les changeurs, les chauffeurs du transport adapté et les préposés au centre de service de la STM.

L'entente de principe est intervenue mercredi soir entre les parties, a-t-on confirmé au SCFP. Le syndicat n'a pas souhaité commenter plus avant.

Le contenu de l'entente de principe n'a pas été dévoilé, le syndicat préférant en garder la primeur pour ses membres, comme c'est habituellement le cas en pareille circonstance.

Le conseil syndical doit d'abord se réunir, puis une assemblée générale des membres doit avoir lieu au mois d'octobre pour prendre connaissance du contenu de l'entente et voter.

La convention collective était échue depuis le 7 janvier dernier.

En mai dernier, les chauffeurs d'autobus et opérateurs de métro avaient voté en faveur de moyens de pression pouvant aller jusqu'à la grève. Depuis quelques semaines, ils portaient un t-shirt jaune avec en noir les inscriptions «respect» et «négo 2018».

Ils n'avaient toutefois pas débrayé et avaient mis tous leurs efforts sur la négociation de leur convention collective, en toute discrétion. Leur stratégie a visiblement porté fruit.

Le litige portait notamment sur la gestion serrée des horaires des autobus - comme c'est le cas pour d'autres sociétés de transport au Québec. Les chauffeurs affirment notamment que les horaires «irréalistes», compliqués par les nombreux chantiers de construction, ont pour conséquence d'accroître la pression sur eux, causant du mécontentement chez les passagers, qui se défoulent alors contre eux.

Les chauffeurs doivent aussi subir les plaintes des passagers à cause du manque d'autobus sur la route, donc du temps d'attente qui augmente. La STM est en effet aux prises avec des retards dans l'entretien des véhicules, à cause des moyens de pression des employés d'entretien - bien que ces derniers assurent qu'ils n'y sont pour rien.

Le conflit demeure entier entre la STM et l'autre grand syndicat, celui des employés d'entretien, affilié cette fois à la CSN. La question des heures supplémentaires est notamment en litige dans leur cas.

La STM satisfaite

De son côté, la Société de transport de Montréal a confirmé l'entente de principe, intervenue «au terme d'une période constructive de négociations de huit mois».

«Cette entente positive pour les deux parties permet l'atteinte des grands objectifs visés. En effet, elle respecte à la fois les impératifs économiques et opérationnels de flexibilité dans l'organisation du travail, à l'intérieur desquels devait être négocié le nouveau contrat de travail. Le tout dans l'ultime but d'offrir aux clients du transport collectif le service promis», a-t-elle commenté par voie de communiqué.