Le service postal du Canada a enregistré une perte de près d'un quart de milliard de dollars au deuxième trimestre, qu'il a attribué à un immense paiement qu'il s'attend à devoir faire pour régler un conflit sur l'équité salariale avec son plus gros syndicat.

Postes Canada a affiché mardi une perte avant impôts de 242 millions au deuxième trimestre, ce qui représente une baisse spectaculaire par rapport au bénéfice de 27 millions réalisé au cours de la même période en 2017.

La société de la Couronne et le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes ont conjointement convenu d'entamer des pourparlers de médiation début juin, dans le but de parvenir à un accord d'ici la fin août sur la rémunération des facteurs dans les régions suburbaines et rurales.

Ces pourparlers sont en cours, mais l'arbitre Maureen Flynn a prévenu qu'elle imposerait une décision définitive si les deux parties ne pouvaient pas conclure un accord avant le 31 août.

Postes Canada a indiqué que ses résultats financiers pourraient être influencés de manière considérable par ce résultat et a précisé qu'elle intégrait les coûts prévus dans ses comptes de cette année.

Le conflit trouve ses racines dans les inégalités salariales perçues entre les facteurs urbains majoritairement masculins et la majorité de leurs homologues dans les régions rurales et suburbaines, qui sont des femmes.

Postes Canada a également annoncé mardi qu'elle avait subi une perte d'ensemble avant impôts de 172 millions pour le premier semestre de 2018, comparativement à un bénéfice de 77 millions pour la même période l'an dernier.

La société a déclaré que les pertes étaient survenues malgré une augmentation de près de 20 % des revenus tirés de la livraison de colis au deuxième trimestre, par rapport aux trois mêmes mois en 2017.