Le patron de WestJet s'est excusé d'avoir demandé à certains clients réguliers de prendre des vidéos du service fourni par ses propres agents de bord et de celui offert par son principal concurrent.

Le transporteur de Calgary a admis avoir demandé à 14 clients sur une période de sept jours de transmettre les images par l'entremise d'une application afin d'établir les services les plus appréciés.

Toutefois, la pratique a suscité l'ire des agents de bord de WestJet, qui ont déploré une invasion de leur vie privée contraire aux propres règles du transporteur et aux soins que devrait avoir un employeur pour son personnel.

Le chef de la direction Ed Sims a affirmé aux journalistes que le transporteur n'avait pas voulu indisposer les agents de bord, qui sont en processus de syndicalisation.

À la suite de l'assemblée annuelle de WestJet à Calgary, mardi, M. Sims s'est excusé auprès de tout agent de bord ayant pu être choqué ou offensé par l'action de la direction.

Le chef de la direction a soutenu que la pratique était relativement courante et visait à aider WestJet à établir un relevé des services les plus importants aux yeux des passagers. Il a indiqué que le transporteur n'avait pas l'intention de répéter l'expérience.

Hugh Pouliot, du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente les agents de bord d'Air Canada et tente d'organiser un processus de syndicalisation à WestJet, a fait valoir que M. Sims s'était excusé parce qu'il s'était fait prendre.

M. Pouliot a affirmé que filmer ainsi des employés constituait un manque de respect et une violation importante de la vie privée.

Air Canada a affirmé que ses politiques prévoyaient que les clients s'abstiennent de filmer ou de photographier les membres de l'équipage lorsqu'ils sont avisés en ce sens, ajoutant qu'il n'effectuait pas ce genre d'exercice dans le cadre de ses programmes de service à la clientèle.

Une porte-parole de WestJet, Lauren Stewart, a indiqué qu'aucun client n'avait finalement fourni de vidéo sur les employés de WestJet ou sur l'expérience en vol.

Le transporteur a soutenu mardi que ses réservations avaient ralenti étant donné que les passagers réagissent à la menace de possibles perturbations par des pilotes qui tentent de négocier leur première convention collective.