Quelque 3000 chefs de train et mécaniciens de locomotive qui travaillent pour le Canadien Pacifique au pays, membres du syndicat des Teamsters, pourraient déclencher la grève à compter du 21 avril à minuit.

Ces chefs de train et mécaniciens de locomotive viennent de se doter d'un mandat de grève générale illimitée dans une proportion de 94,2 %.

Au cours d'une entrevue avec La Presse canadienne, vendredi, Christopher Monette, directeur des affaires publiques pour Teamsters Canada, a soutenu que l'entreprise demandait plusieurs concessions aux travailleurs.

Le principal point en litige vient des exigences de l'entreprise en matière de disponibilité des mécaniciens de locomotive et chefs de train, ce qui entraînerait beaucoup de fatigue, voire d'épuisement, a expliqué M. Monette. Plusieurs griefs ont été déposés en la matière. Le syndicat revendique donc des horaires plus flexibles et prévisibles.

«CP exige que les travailleurs soient disponibles 24 heures sur 24, sept jours sur sept et les pousse souvent à travailler bien au-delà de leur point d'épuisement. Concrètement, on parle de travailleurs qui seraient en train d'opérer des trains alors qu'ils sont debout depuis 18, 19, voire 20 heures. Et c'est très dangereux», a illustré M. Monette.

La question de la rémunération ne serait «pas un enjeu principal», a noté M. Monette.

La convention collective est échue depuis le 31 décembre dernier. Les négociations avaient débuté avant l'échéance de la convention, le 16 novembre. Des médiateurs avaient été nommés par le gouvernement fédéral le 29 janvier dernier.

Jointe par courriel, la direction du Canadien Pacifique n'avait pas encore commenté, au moment d'écrire ces lignes.

Fait à noter, le même syndicat - de son nom officiel la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada - a réussi à conclure une entente de principe avec le Canadien National. Le résultat du vote sur cette entente de principe soumise aux membres n'est pas encore connu.