Bombardier a annoncé mercredi un accord social préservant tous les sites de production du groupe en Allemagne mais au prix de 2200 départs d'ici 2020.

«Les plans initiaux de l'entreprise pour fermer certains sites de production et licencier des employés ont pu être évités», a déclaré Olivier Höbel, directeur d'IG Metall pour les régions Berlin-Brandebourg et Saxe, cité dans un communiqué du syndicat.

Si l'ensemble des sept sites de production et de développement de la branche Transport ont vocation à être maintenus, ils seront allégés en personnel et vont être davantage spécialisés, ce qui est ressorti d'une réunion du conseil de surveillance de Bombardier à Berlin.

L'accord social prévoit que l'organisation de la production doit être revue d'ici 2020 de manière à «offrir à tous les sites allemands une perspective à long terme et durable», indique la société dans un communiqué.

En tout, 2200 emplois sur 8500 en Allemagne, en incluant aussi le siège social mondial de la division transports à Berlin, seront supprimés dans les trois ans à venir, environ un tiers concernant des postes d'intérimaires.

Le plus gros va se dérouler via des départs volontaires avec une portée maximale de 1513 employés, une évolution «inévitable compte tenu de la situation économique de Bombardier Transport Allemagne», explique M. Höbel.

Le site de Görlitz, qui était particulièrement menacé, va être spécialisé dans les phases de prémontage d'engins ferroviaires.

L'accord signé mercredi intervient après deux longues années de tractations depuis des annonces en 2016 faisant état de 5000 suppressions de postes dans le monde au sein de la filiale ferroviaire de Bombardier, en incluant la possibilité de fermetures de sites.