Toujours en train de finaliser son partenariat avec Airbus, Bombardier dit avoir réalisé des progrès «significatifs» depuis la fin décembre en vue de la construction d'une ligne d'assemblage de la C Series à Mobile, en Alabama.

C'est ce qu'indique l'avionneur québécois dans un document déposé cette semaine auprès de la Commission internationale du commerce des États-Unis (USITC), qui évalue si la C Series a bel et bien porté préjudice à Boeing.

L'affirmation de Bombardier constitue une réponse à des demandes de l'organisme américain, qui s'intéresse également aux discussions entre l'avionneur de Chicago avec Embraer en vue d'un partenariat ou d'une acquisition.

Les échanges entre Boeing et Embraer avaient été dévoilés le 21 décembre dernier, après les audiences qui s'étaient déroulées devant l'organisme américain et auxquelles ont notamment participé Bombardier, Boeing, Delta Air Lines ainsi que des représentants du gouvernement canadien.

De nombreux détails ont été caviardés par la multinationale québécoise, qui souligne qu'elle devait investir environ 300 millions US pour la construction de sa ligne d'assemblage aux États-Unis, où devraient travailler entre 400 et 500 personnes.

En vertu du partenariat ayant permis à Airbus de devenir l'actionnaire majoritaire de la C Series, Bombardier prévoyait une ligne d'assemblage américaine, ce qui, à son avis, devrait lui permettre d'éviter d'éventuels tarifs à la frontière.

La USITC devrait trancher le 25 janvier quant à savoir si la vente de 75 CS100 à Delta en 2016 a porté préjudice à Boeing et sa famille d'appareils 737 MAX 7.

Si c'est le cas, les C Series exportés au sud de la frontière devraient être frappés de droits compensatoires et antidumping finaux de 292,21 pour cent déterminés par le département du Commerce le mois dernier.