Bombardier Transport est en bonne position pour décrocher un important contrat de matériel roulant en Égypte, mais rien n'est encore gagné.

Le ministre des Transports du pays, Hisham Arafat, a tenu une conférence de presse mardi en compagnie du vice-président de Bombardier Transport pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique, Laurent Bouyer, afin d'annoncer la construction de la ligne 6 du métro du Caire.

Les deux hommes ont signé une lettre d'entente « non contraignante » portant sur la réalisation des études du projet, a indiqué hier à La Presse Marc-André Lefebvre, porte-parole de la division ferroviaire de Bombardier. La réalisation des études devrait prendre six mois et demi, a-t-il dit.

« Ces études fourniront la base des négociations en vue de la conclusion d'un éventuel contrat », a précisé M. Lefebvre.

On ne sait pas encore si les autorités égyptiennes procéderont à un appel d'offres ou si elles traiteront uniquement avec Bombardier. La lettre d'entente prévoit que 40 % du contenu des futures voitures de métro devra être produit en Égypte, ce qui impliquerait l'établissement d'une usine de Bombardier dans le pays.

La valeur totale du projet pourrait atteindre 4 milliards US, mais le matériel roulant ne représentera qu'une portion de cette somme. La ligne doit compter environ 25 stations sur un parcours d'une vingtaine de kilomètres. L'échéancier des travaux n'a pas encore été arrêté.

Inauguré en 1987, le métro du Caire a été le tout premier du continent africain. Il est composé d'une soixantaine de stations.

AUTRE RETARD À TORONTO ?

Bombardier Transport a par ailleurs reconnu hier qu'elle pourrait ne pas respecter le plus récent objectif qu'elle s'est fixé pour le contrat des tramways de Toronto, soit la livraison de 70 voitures en 2017. Jusqu'ici, l'entreprise en a livré 10 cette année pour un total de 40, alors qu'en vertu de l'échéancier initial, la Toronto Transit Commission devrait avoir reçu 130 voitures à ce jour. Pour accélérer la cadence, Bombardier a allongé de cinq à sept jours la semaine de travail à son usine de Thunder Bay en plus d'ajouter du personnel à certaines de ses installations au Mexique et en Europe. L'entreprise a en outre nolisé un immense avion Antonov An-225 pour transporter plus rapidement des cabines de contrôle en provenance d'Autriche. Chaque vol coûte 750 000 $ à Bombardier, a précisé hier le porte-parole Marc-André Lefebvre au Toronto Star.

Photo La Presse

Le vice-président de Bombardier Transport pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique, Laurent Bouyer (à gauche), avec le ministre des Transports de l'Égypte, Hisham Arafat