Le principal dirigeant du transporteur aérien canadien WestJet avertit ses employés que s'ils décident de se syndiquer, ils en subiront les conséquences sur leur chèque de paie.

Dans un courriel transmis jeudi dernier à ses quelque 12 000 employés et que La Presse canadienne a pu lire, le président et chef de la direction, Gregg Saretsky, révèle que cinq syndicats tentaient présentement de recruter divers groupes d'employés de WestJet après que les pilotes aient décidé, en mai dernier, de se joindre à une organisation syndicale américaine.

M. Saretsky écrit que des syndicats opportunistes tentent de faire croître leurs bénéfices en sollicitant les employés de WestJet, une compagnie fondée en 1996 qui est basée à Calgary.

Si les syndicats parviennent à recruter les employés de WestJet, ceux-ci devront leur verser annuellement 16,6 millions de dollars, pour un total de 425 millions sur une période de 25 ans, selon les calculs du président, qui demande aux travailleurs ce qu'ils obtiendront en retour.

Le président du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), Mark Hancock, croit que le courriel de Gregg Saretsky démontre qu'il ne comprend pas le rôle des syndicats et qu'il essaie d'intimider ses employés.

Le SCFP tente d'obtenir l'accréditation syndicale pour les agents de bord de WestJet.