Tous les passagers du vol d'Air Transat retardé lundi dernier parce que ses pilotes étaient soupçonnés d'être en état d'ébriété recevront 600 euros (863 $ CAN) en compensation, comme prévu pour les transporteurs décollant d'Europe.

« Nous entendons dédommager tous les passagers de ce vol en vertu de la réglementation européenne applicable », a indiqué Jean-François Lemay, président et directeur général d'Air Transat, dans un communiqué diffusé jeudi.

Un porte-parole de l'entreprise avait initialement indiqué, mardi, que cette indemnisation n'était pas automatique et que les passagers devaient en faire la demande. Air Transat avait d'abord offert à ses clients un crédit de 200 $, applicable sur un prochain vol.

Selon les lois de l'Union européenne (UE), chaque passager a droit à une indemnisation de 600 euros lors d'un vol annulé ou en retard de plus de trois heures, pour les trajets de plus de 3500 km, au départ d'un aéroport européen. Comme 243 passagers ont été retardés de 21 heures en raison de l'annulation du vol Glasgow-Toronto, la facture devrait atteindre 209 000 $ pour Air Transat.

Le commandant Jean-François Perreault, 39 ans, et le commandant en second Imran Zafar Syed, 37 ans, qui devaient prendre les commandes de l'appareil d'Air Transat, ont été arrêtés et détenus par les autorités écossaises, qui les ont accusés d'avoir les facultés affaiblies par l'alcool. Le règlement de l'aviation canadien interdit la consommation d'alcool par un membre d'équipage dans les huit heures précédant son entrée en fonction.

De nombreux voyageurs ont pris contact avec La Presse pour raconter qu'ils avaient eu de la difficulté à obtenir l'indemnisation prévue dans le règlement européen auprès de compagnies établies en Europe et au Canada. Plusieurs transporteurs contestaient ces compensations, mais un jugement rendu au printemps 2015 par un tribunal européen a clarifié leurs obligations.