Combien d'argent Bombardier a-t-elle demandé au gouvernement fédéral d'investir dans la C Series? À quelles conditions? Comment l'entreprise utilisera-t-elle cet argent? Autant de questions que les conservateurs aimeraient poser à Bombardier en comité parlementaire à la Chambre des communes. Mais les libéraux ont rejeté aujourd'hui leur demande que Bombardier vienne comparaître en comité parlementaire devant les députés fédéraux. Un troisième refus depuis le mois de mars.

«La requête de Bombardier devrait être rendue publique. C'est incroyable de ne pas avoir d'informations considérant l'importance de l'investissement demandé. Notre objectif est de connaître les faits afin de pouvoir faire une recommandation informée au ministre Bains, qui a déjà dit vouloir connaître l'opinion du comité parlementaire», dit le député conservateur Alexander Nuttall, qui a présenté aujourd'hui une motion n'ayant pas obtenu le consentement unanime des dix membres du comité parlementaire sur l'industrie nécessaire pour que Bombardier vienne témoigner. Six des 10 membres du comité sont des députés libéraux, dont le président Dan Ruimy (qui n'avait pas rappelé La Presse au moment d'écrire ces lignes).

De ses conversations avec Bombardier, Alexander Nuttall dit avoir retenu que l'entreprise serait prête à venir répondre aux questions des députés. Le député conservateur ne veut pas que Bombardier dévoile les secrets des négociations, mais plutôt sa demande initiale - le comité peut aussi entendre une partie du témoignage en privé. M. Nuttall estime que les libéraux «manquent de transparence» dans ce dossier en n'acceptant pas que Bombardier vienne témoigner devant un comité parlementaire.