Le Québec participera activement au groupe de travail canado-américain constitué pour redynamiser le réseau maritime Saint-Laurent-Grands-Lacs et en faire doubler le trafic sur une période de 10 ans.

Cette feuille de route, dont les détails ont été annoncés hier à Detroit, prévoit des investissements de 3,8 milliards US. Elle bonifiera la Stratégie maritime du gouvernement québécois, a souligné hier le ministre délégué aux Affaires maritimes du Québec, Jean d'Amour, qui participait à une table ronde de la Conférence de Montréal qui ayant pour thème L'économie bleue.

La Stratégie maritime veut susciter des investissements de 9 milliards et créer 30 000 emplois le long du Saint-Laurent sur une période de 15 ans.

Un an après son lancement, le ministre en dresse déjà un bilan positif. « Soixante projets sont en marche et 150 millions ont été engagés par le gouvernement », a-t-il précisé. L'objectif d'atteindre 1 milliard en retombées économiques dès la première année sera presque atteint, selon lui. « Les sceptiques sont confondus », a-t-il lancé.

Le président du BioMarine international Clusters Association, un regroupement international voué au développement des ressources marines, Pierre Erwes, a félicité le Québec d'être une des sept régions du monde à s'être dotées d'une stratégie maritime. Le congrès de l'organisation, qui a lieu cette année en Norvège, aura lieu à Rimouski en 2017.

De plus en plus de pays redécouvrent la richesse des mers et des océans et leur potentiel comme levier économique.

Ce potentiel a même été évalué dans une étude de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Si les mers et les océans de la planète étaient un pays, il ce serait la septième puissance mondiale, selon cette étude intitulée L'économie des océans en 2030. Son actif est estimé à 24 000 milliards, en raison surtout de ses capacités de transport et des animaux et des plantes qu'il contient.

Photo Martin Chamberland, La Presse

Jean d’Amour, ministre délégué aux Affaires maritimes du Québec