Bonne nouvelle pour les voyageurs : le marché des vols transatlantiques sera « ultra-concurrentiel » cet été, prévoit un analyste financier.

Entre le 1er mai et le 31 octobre, la capacité transatlantique des transporteurs aériens canadiens et étrangers augmentera de 15,5 % par rapport à la même période l'an dernier, indique Cameron Doerksen de la Financière Banque Nationale dans une note publiée mercredi. L'été dernier, la hausse n'avait été que de 7 %.

« Pour combler toute cette hausse de capacité, il faudrait que 667 000 personnes de plus voyagent entre le Canada et l'Europe » cet été, relève l'analyste.

Parmi les nouvelles liaisons entre le Canada et le Vieux Continent cet été, notons Montréal-Lyon (Air Canada), Toronto-Zagreb (Transat) et Vancouver-Dublin (Air Canada Rouge).

Avec une hausse de 18,9 % de leur nombre de sièges entre le Canada et l'Europe, c'est Air Canada et sa filiale Rouge qui contribueront le plus à l'augmentation de la capacité. Chez Transat, le nombre de sièges croîtra de 8,3 %. L'expansion au pays des transporteurs islandais Icelandair et Wow Air pèsera aussi dans la balance : leur capacité bondira de 72,1 % cet été.

Entre le Canada et Londres, la situation sera carrément « irrationnelle », soutient M. Doerksen : la capacité augmentera de 23,4 % sur ce marché. La hausse s'explique surtout par la décision de WestJet de relier la capitale britannique à six villes canadiennes.

Résultat : les prix des billets sont en recul par rapport à l'an dernier. La baisse atteint 11 % en moyenne pour les vols reliant le Canada à Londres en juillet et 7 % pour ceux à destination de Paris. Air Canada augmentera de 13 % sa capacité pour la capitale française, tandis que Transat l'accroîtra de 6,8 %, soit une augmentation d'environ 5 % au total.

Cameron Doerksen s'attend à ce que les réductions de prix soient encore plus importantes pendant les mois de mai et de septembre, moins prisés des touristes.

La dégringolade des prix du carburant au cours des derniers mois donne une marge de manoeuvre aux transporteurs, mais M. Doerksen prévient que des chutes de tarifs trop marquées pourraient entamer leurs profits.

D'après l'analyste, c'est Transat qui a le plus à perdre d'une éventuelle guerre de prix, puisque 60 % de ses revenus proviennent du marché transatlantique pendant l'été. C'est 26 % pour Air Canada et moins de 3 % pour WestJet.