Le transporteur aérien WestJet (t.wja)  a indiqué qu'il livrerait concurrence à son nouveau rival NewLeaf à l'aide de faibles tarifs, et que ses «revenus accessoires» ne proviendraient que de frais supplémentaires qu'il juge nécessaires pour «ajouter de la valeur» à ses clients.

Le directeur financier de la ligne aérienne de Calgary a indiqué jeudi, lors d'une conférence d'investisseurs, que WestJet n'imiterait pas NewLeaf en imposant à ses passagers des frais pour les bagages de cabine ou pour l'impression de cartes d'embarquement à l'aéroport.

«Nous voulons faire croître nos revenus accessoires, mais nous voulons les faire croître avec les choses qui, nous croyons, ajoutent de la valeur à nos invités et à leur expérience avec nous», a expliqué le directeur financier de WestJet, Harry Taylor, lors de la webdiffusion de la conférence organisée par AltaCorp Capital à Toronto.

NewLeaf, établie à Winnipeg, prendra son envol le mois prochain. Le transporteur prévoit commencer ses activités avec deux avions, qui transiteront par sept aéroports secondaires au Canada.

Son site internet courtisait clairement les voyageurs à petit budget lors de son lancement, le 6 janvier, en indiquant: «Votre tarif vous permet d'avoir les deux choses essentielles: un siège et une ceinture. Le reste dépend de vous.»

WestJet, qui a effectué ses premiers vols en 1996, a d'abord pris la forme d'un transporteur à bas prix, mais il est devenu, au fil des années, le deuxième plus grand transporteur aérien au Canada après Air Canada [[|ticker sym='t.ac'|]] , en ajoutant des extras à ses vols.

Il a aussi fait croître ses «autres» revenus, qui ont totalisé 355,9 millions dans les neuf premiers mois de 2015, comparativement à 267,8 millions au cours de la même période de 2014 - une hausse de près de 33%.

WestJet a commencé à demander 25$ pour les bagages enregistrés des vols à destination de l'Europe depuis le 6 janvier et a augmenté ses frais pour réserver certains sièges, dans le but de générer des revenus additionnels de 15 millions à 25 millions cette année.

Plus tôt lors de la conférence, Bombardier [[|ticker sym='t.bbd.b'|]]  a dit espérer obtenir une ou deux nouvelles commandes de la part de grandes lignes aériennes pour donner de l'élan à son nouvel appareil commercial de la CSeries.

Il y a plus d'un an que le constructeur montréalais n'a pas obtenu de commande pour l'avion de 110 à 160 sièges.

Selon le responsable des relations avec les investisseurs, Yan Lapointe, entrer un nouveau marché pour se frotter à l'important duopole constitué de Boeing et Airbus prend du temps.

Cependant, l'avion de la CSeries est un bon appareil dont la performance opérationnelle surpasse même les attentes du constructeur.

Après avoir connu des retards et des dépassements de coûts, le CS100 - la plus petite version de l'avion et la première à avoir obtenu la certification de Transport Canada - devrait entrer en service dans les mois à venir.