Le prochain congrès de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) portera principalement sur la sécurité des aéroports à la lumière des récents attentats terroristes, particulièrement l'écrasement d'un avion russe en Égypte.

Bien que le transport aérien demeure très sûr, certains pays doivent revoir certains aspects de leur sécurité, dont les «menaces provenant de l'intérieur», a affirmé le président de l'agence onusienne, Olimuyiwa Bernard Aliu, en parlant du personnel des aéroports, des compagnies aériennes et des autres employés qui ont accès aux appareils.

Si la plupart des pays membres de l'OACI respectent de hautes exigences en matière de sécurité, il y a parfois «des déficiences ici et là», a reconnu M. Aliu à des journalistes après l'ouverture d'un forum de trois jours sur la contribution économique de l'aviation mondiale.

L'organisation veut donc mettre en place des mécanismes pour aider les États membres à surmonter les défis, a-t-il ajouté.

M. Aliu a assuré que l'OACI appliquera les recommandations d'une enquête sur l'explosion d'un avion commercial russe au-dessus de la péninsule du Sinaï, le 31 octobre, qui a tué les 224 personnes à bord. Le groupe terroriste État islamique a dit avoir installé la bombe à bord.

L'année 2014 a été la plus sécuritaire de mémoire récente pour l'avion commerciale, et le secteur souhaite maintenir ce résultat pour s'assurer que les passagers continuent d'avoir confiance dans le transport aérien, une activité très profitable pour l'économie internationale.

Chaque année, l'aviation génère 2400 milliards $ US en activité économique et 58 millions d'emplois, dont 8,5 millions d'emplois directs. Au cours des 15 prochaines années, le nombre de passagers devrait plus que doubler pour atteindre six milliards.

Mais pour assurer la sécurité des passagers, avec cette croissance, l'industrie doit mettre au point de nouveaux moyens techniques et former les employés de manière à gérer le trafic sans qu'il y ait plus d'accidents, de retards ou de congestion.

Selon la secrétaire générale de l'OACI, Fang Liu, certains pays en développement ont besoin d'aide pour atteindre les exigences de sécurité.

«Nous aimerions aider les États qui ont des normes (de sécurité) minimales», a-t-elle indiqué, ajoutant que la responsabilité du financement supplémentaire de frais de sécurité ne devrait pas incomber aux passagers.

Lancée l'an dernier, la campagne «Aucun pays laissé de côté» a été élaborée pour aider les pays à améliorer la qualité des infrastructures et la formation des employés, et pour établir des systèmes de supervision.

En guise d'exemple, Mme Liu a mentionné certains pays africains qui ont besoin d'aide pour atteindre la même qualité de sécurité que les pays développés, comme les États-Unis.

Cette vision avait été applaudie, auparavant, par le nouveau ministre des Transports, Marc Garneau, qui a félicité la vision de l'OACI pour «améliorer la durabilité du transport aérien international et réduire son impact sur l'environnement».

Il avait aussi déclaré que le gouvernement appuyait les efforts pour améliorer la sécurité et les compétences des systèmes d'aviation partout dans le monde.