Le dialogue se poursuit discrètement entre la direction d'Air France et ses syndicats de pilotes autour du plan de productivité «Perform 2020», quasiment un mois après leur dernière rencontre officielle, a-t-on appris lundi de sources syndicales.

Le dialogue se poursuit discrètement entre la direction d'Air France et ses syndicats de pilotes autour du plan de productivité «Perform 2020», quasiment un mois après leur dernière rencontre officielle, a-t-on appris lundi de sources syndicales.

Après «l'échec» des négociations fin septembre sur de nouvelles mesures de productivité, les deux parties ont renoué le dialogue une première fois le 9 octobre, lors d'une rencontre entre les PDG d'Air France et d'AF-KLM, Frédéric Gagey et Alexandre de Juniac, et les représentants des syndicats SNPL (65%) et Spaf (21%).

Les deux parties devaient à cette occasion de fixer une réunion dite «de cadrage» avant la reprise de toute négociation, sans que cela n'ait pour l'heure abouti.

Il y a «des réunions qui suivent leurs cours dans une relative discrétion», comme s'y étaient engagés les protagonistes, a indiqué à l'AFP Emmanuel Mistrali, porte-parole du SNPL Air France.

Une réunion bilatérale s'est tenue vendredi entre la direction et le syndicat majoritaire, a-t-on appris de sources concordantes.

«Le dialogue se met en place, le calendrier aussi», «ça avance doucement», a commenté M. Mistrali, sans plus de détails.

En revanche, aucune date n'a été arrêtée concernant la réunion de cadrage qui fixera les conditions de la future négociation.

«J'ai reçu une demande d'entrevue avec de Juniac et Gagey pour cette semaine», a indiqué à l'AFP Fabrice Cueille, président du Spaf, sans qu'il n'y ait «encore de date précise».

Le second syndicat de pilotes représentatif compte se rendre à la réunion, mais «uniquement pour un cadrage».

Sa présence aux négociations reste conditionnée à la «suspension» du plan de restructuration annoncé le 5 octobre et à «l'arrêt des procédures disciplinaires contre les salariés mis en cause» dans les incidents survenus ce jour-là au siège de la compagnie, rappelle M. Cueille.

Faute d'accord avec les navigants, la direction a opté pour un «plan B» de réduction d'activité menaçant à terme près de 3000 postes, dont un millier en 2016. La deuxième phase pourra être évitée en 2017 en cas d'accord dans les prochaines semaines.

La gestion du sureffectif au sein des personnels au sol, premiers concernés par les suppressions de postes, fait par ailleurs l'objet d'une réunion vendredi, le précédent accord arrivant à échéance fin décembre.

Les discussions porteront sur «quels dispositifs on met en place» dans les trois prochaines années pour anticiper «les évolutions des métiers et des emplois» et «que ce soit le moins douloureux possible pour les salariés», explique Béatrice Lestic (CFDT).