L'usine de Stelia North America à Mirabel fabriquera des pièces du C-130J, l'avion de transport Super Hercules de Lockheed Martin.

Ce contrat de plus de trois millions de dollars US permettra au géant américain d'augmenter la valeur des retombées industrielles et régionales liées à l'acquisition de 17 appareils C-130J par le gouvernement canadien.

Le directeur général de Stelia North America, Claude Baril, a toutefois affirmé que l'entreprise n'avait pas décroché ce contrat en raison du programme de retombées industrielles et régionales.

«Nous avons gagné dans le cadre d'une compétition internationale, a-t-il déclaré dans une entrevue avec La Presse Affaires au salon aéronautique du Bourget. On ne gagne pas un programme à cause des retombées. C'est un facteur qui peut apparaître seulement en fin de course, pour départager des fournisseurs à prix égaux.»

Stelia North America, une filiale du groupe Airbus basée à Lunenburg, en Nouvelle-Écosse, s'appelait jusqu'à récemment Composites Atlantic. Son usine de Mirabel, qui compte une vingtaine d'employés, se spécialise dans les pièces en composite pour l'industrie spatiale, comme des réflecteurs et des structures d'antenne pour l'entreprise MDA (Sainte-Anne-de-Bellevue) et des substrats de panneaux solaires pour la constellation de satellites RCM.

«C'est la première fois que l'usine a un contrat dans le domaine de l'aéronautique», a noté M. Baril.

L'usine fabriquera un support de dérive, soit une pièce qui fait la jonction entre le fuselage et le plan vertical de l'empennage. Elle devrait produire 25 pièces par an sur une période de cinq années.

Le projet devrait créer une dizaine d'emplois chez Stelia à Mirabel et dans son réseau de fournisseurs.

Stelia North America compte en tout 480 employés, basés majoritairement à Lunenburg. Il s'agit du principal employeur du petit village.