Les ventes de voitures sont reparties en hausse aux États-Unis en avril, après un petit coup de mou en mars, soutenues par l'appétit retrouvé des Américains pour les gros 4X4 et les pickups.

Lors du mois écoulé, 1,45 million de véhicules ont été vendus à travers le pays par la dizaine de constructeurs présents sur le marché, selon les données compilées et annoncées vendredi par le cabinet spécialisé Autodata. C'est une hausse de 4,6% sur un an inférieure à la progression de 5,5% anticipée par les analystes d'Edmunds.com.

Premier groupe automobile du pays, General Motors (GM) a écoulé 269 056 automobiles, en hausse de 6% sur un an, contre 265.174 unités espérées par les analystes.

Les ventes des pickups (camionnettes à plateau), de gros 4X4 de ville ou VUS aux marges confortables ont bondi de 13% sur un an, tandis que celles des crossover ont flambé de 25%.

«La demande pour les VUS, pickups et crossover croît. C'est le signe que le ralentissement de la croissance observé pendant les mois hivernaux était transitoire», avance Kurt McNeil, responsable des activités de GM aux États-Unis.

L'industrie automobile profite aux États-Unis de faibles prix de l'essence à la pompe, du redressement du marché du travail et du crédit facile, qui incitent les ménages à renouveler leur véhicule.

Ces conditions avantageuses «ont poussé des consommateurs à acheter des voitures qu'ils n'auraient jamais pu s'offrir autrement», souligne l'experte Jessica Caldwell chez Edmunds.com.

Mercedes devant Audi et BMW 

Ford, deuxième constructeur américain, repart de l'avant, avec une hausse de 5,4% de ses ventes, à 222 498 unités. C'est un peu moins que les 222 588 véhicules attendus par les analystes, mais il convient de noter que la marque à l'ovale bleu a dû faire face à des pénuries après avoir fermé l'une des deux usines produisant le nouveau F-150, qui utilise notamment des alliages d'aluminium pour sa carrosserie, jusqu'à la mi-mars.

Les VUS, emmenés par le modèle Edge, ont connu leur meilleur mois d'avril avec 62 730 véhicules écoulés, soit 28,2% des ventes totales. La demande reste également forte pour la Ford Mustang et la fourgonnette Transit, affirme Ford.

Quant à FCA US (ex-Chrysler), il a réussi à vendre 189 027 automobiles, en hausse de 6% sur un an. Si le groupe enregistre là son 61e mois consécutif de hausse et son meilleur mois d'avril depuis 2007, le niveau des ventes est en deçà des 192.027 unités attendues par les analystes.

Reid Bigland, responsable des ventes de l'ex-Chrysler a de nouveau mis en avant la performance de la marque Jeep, dont les ventes ont augmenté de 20% le mois passé tirées par le VUS (4X4 de ville) Cherokee.

Chez les constructeurs étrangers, les ventes de Toyota, le premier constructeur automobile mondial, ont augmenté de 1,8% à 203 329 unités, contre 211 530 attendues par les analystes, tandis que celles de son compatriote Nissan ont progressé de 5,7% sur un an, à 109 848 unités, contre 113 702 unités espérées. Le groupe allemand Volkswagen a, lui, vendu 30 009 véhicules, en baisse de 2,67% sur un an, mais il a indiqué que la marque Golf avait enregistré son meilleur mois d'avril depuis 2000.

«La demande pour les crossover et les VUS est ce qui ressort», des chiffres d'avril résume Bill Fay, un des hauts dirigeants de Toyota, indiquant que les VUS RAV 4 et Highlander ont établi des records de ventes.

La lutte chez les marques premium allemandes a tourné en terme de progression mensuelle à l'avantage de Mercedes-Benz (31 949 unités écoulées, +13% sur un an), devant Audi (16 827 véhicules, +7,5%) et enfin BMW (26 952 unités, +6,9%).

Chez les gros bolides et sportives, Porsche a vendu 5217 véhicules (+28%), Fiat a écoulé 1060 Maserati (+10%) et 195 Ferrari (-1%), tandis que Volkswagen a vendu 97 Lamborghini (+340%)

En mars, les ventes de véhicules avaient été quasiment stables (+0,6%) aux États-Unis, à environ 1,55 million d'unités écoulées.