Bombardier (t.bbd.b) procède à une émission d'actions d'une valeur de 750 millions CAN, soit environ 600 millions US.

L'entreprise avait annoncé son intention de procéder à cette initiative la semaine dernière, à l'occasion de la divulgation de ses résultats de l'exercice 2014.

Des membres de la famille Bombardier ont fait savoir qu'ils allaient participer à cette ronde de financement et acquérir pour 50 millions US d'actions.

La clôture de l'émission d'actions devrait avoir lieu autour du 27 février. Or, l'émission est d'une telle ampleur qu'elle devra recevoir l'aval des deux tiers des votes d'actionnaires à une assemblée extraordinaire prévue pour le 27 mars. En attendant cette assemblée, les sommes recueillies à la faveur de l'émission d'actions seront remises à un agent d'entiercement.

Pour procéder à l'émission, Bombardier a conclu une entente avec un syndicat de preneurs fermes, dirigé par la Financière Banque Nationale, UBS Valeurs mobilières Canada, CIBC et Marchés mondiaux Citigroup Canada. Le syndicat a accepté d'acheter, pour revendre au public, 339,4 millions de reçus de souscription, à un coût de 2,21$ par reçu. Chaque reçu donnera droit à une action de catégorie B.

Le titre se négociait à 2,46$ hier à la Bourse de Toronto lorsque l'Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières a décrété une suspension des négociations, à 15h17, en attendant la nouvelle de l'émission de Bombardier. Le prix des actions nouvellement émises est donc inférieur de 10% au prix lors de la suspension.

À l'heure actuelle, il y a environ 1,44 milliard d'actions de catégorie B en circulation. La nouvelle émission viendra donc diluer grandement la valeur des actions existantes.

Bombardier a également accordé au syndicat de preneurs fermes le droit de vendre 50,9 millions de reçus de souscription supplémentaires, ce qui permettrait de lever une somme additionnelle d'environ 112 millions.