La Conférence ferroviaire de Teamsters Canada n'est pas parvenue à s'entendre avec le Canadian Pacific, samedi. Les 3300 syndiqués ont donc déclenché une grève partout au pays.

La ministre fédérale du Travail, Kellie Leitch, se dit «extrêmement» déçue de l'arrêt de travail déclenché, et n'exclut pas une intervention du gouvernement.

Mme Leitch a indiqué que le gouvernement étudiera toutes les options qui s'offrent à lui pour mettre fin à l'arrêt de travail dans les plus brefs délais, y compris par le dépôt d'un projet de loi au Parlement. En 2012, le gouvernement fédéral avait adopté une loi pour mettre un terme à une grève similaire.

Entre-temps, la ministre Leitch presse les deux parties à reprendre rapidement les pourparlers pour conclure un accord négocié.

Un tel arrêt de travail entraînera de lourdes conséquences et affectera notamment quelque 19 000 usagers des trains de banlieue sur les lignes de trains de banlieue de Saint-Jérôme, Vaudreuil-Hudson et Candiac, qui sont exploitées par le Canadien Pacifique (CP).

Des autocars seront mis à la disposition des usagers, mais leur nombre sera insuffisant. «Nous devrons donc demander à nos clients d'utiliser les mesures mises en place par l'AMT, mais aussi des solutions alternatives de transport, puisque nous ne pourrons suffire à la demande», a souligné le président-directeur général de l'AMT, Nicolas Girard, vendredi.

Cette grève perturbera surtout le transport des marchandises comme les céréales, notamment le blé, ou le pétrole.

Le syndicat n'a pas rappelé La Presse.

Le ministre fédéral de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, Gerry Ritz, avait indiqué avant le déclenchement de la grève que son gouvernement ferait le nécessaire pour que l'économie canadienne ne soit pas ébranlée et précisé que «tous les outils» disponibles seraient utilisés pour atteindre cet objectif.

Un deuxième syndicat, Unifor, qui représente quelque 1800 travailleurs responsables des inspections et de l'entretien des wagons, menaçait aussi de faire grève à minuit, mais les deux partis sont parvenus à une entente de principe in extremis.

Une entente de principe au CN

Par ailleurs, des développements ont eu cours du côté du Canadien National (CN).

Le CN et Teamsters Canada ont annoncé, samedi, en fin d'après-midi, qu'une entente de principe était intervenue entre les 1800 cheminots membres du syndicat et le CN. Les détails de cette entente doivent être envoyés aux membres pour évaluation et ratification.

Trente-cinq ingénieurs représentés par les Teamsters oeuvrent pour l'AMT.

L'autre syndicat, Unifor, qui ne compte aucun ingénieur travaillant à l'AMT, est toujours en négociations en fin de semaine avec le CN pour ses 4800 membres.

- Avec La Presse Canadienne