Un très large consensus s'est dégagé parmi les 191 membres de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) pour mettre en place au plus vite le suivi des avions minute par minute en cas d'incident, ont indiqué mercredi ses responsables.

Un peu moins d'un an après la disparition du MH370, le Boeing 777 de Malaysia Airlines, au sud de l'océan Indien, l'OACI a suivi les recommandations de la Commission de la navigation aérienne qui préconisait une telle mesure afin de localiser très rapidement un avion qui se serait par exemple abîmé en mer.

«Le suivi mondial (des avions) n'empêchera pas les accidents», a déclaré mercredi Olumuyiwa Benard Aliu, le président de l'OACI, dont le siège est à Montréal.

Lors du déroulé d'un vol normal, un signal va être émis toutes les 15 minutes, «quand un avion est en détresse, le système répétera le signal chaque minute», a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse.

Ce dispositif sera voté à l'automne par le Conseil de l'OACI, et obligatoire pour toutes les compagnies aériennes dès 2016.

Ce système de suivi mondial est la mesure la plus rapide à mettre en oeuvre. «Nous pouvons le faire maintenant et ce n'est pas coûteux», a indiqué Nancy Graham, directrice du bureau de la navigation aérienne à l'OACI.

Un avis partagé par Tony Tyler, président de l'Association internationale du transport aérien (IATA), qui a estimé qu'«un bon nombre de compagnies ont prévu d'améliorer les moyens de suivre leurs avions» en vol.

Réunis jusqu'à jeudi pour une conférence sur la sécurité aérienne, les États membres de l'agence de l'ONU pour l'aviation civile ont aussi décidé de partager toutes les informations nécessaires sur les risques pour des compagnies de survoler des zones de conflit.

Après l'accident du vol MH17 de Malaysia Airlines, abattu au-dessus de l'Est de l'Ukraine en juillet, les États, les compagnies ou les organismes de sécurité vont pouvoir poster sur un portail commun et administré par l'OACI toutes les informations permettant de modifier des plans de vol en cas de risques en zones de conflit.