Pour une deuxième fois en un peu plus d'un an, Bombardier (T.BBD.B) devra trouver un nouveau responsable des ventes afin de garnir les carnets de commandes de son nouvel appareil CSeries et autres avions commerciaux.

Une porte-parole de l'avionneur montréalais, Isabelle Gauthier, a confirmé jeudi le départ du vice-président principal aux ventes, au marketing et à la gestion des actifs, Raymond Jones, pour des «raisons personnelles».

«Il n'y a pas de lien entre la performance de l'individu ou les ventes, a-t-elle indiqué au cours d'un entretien téléphonique. Nous avons eu une assez bonne année en ce qui a trait aux résultats du côté des avions commerciaux.»

Sous la gouverne de M. Jones, Bombardier a notamment décroché, en septembre dernier, une des plus importantes commandes pour la CSeries avec Macquarie AirFinance dont la valeur pourrait atteindre près de 4 milliards $ US.

À la fin du mois de décembre, l'entreprise avait également annoncé la vente de 24 appareils CRJ900 (1,14 milliard $ US) ainsi qu'une commande ferme de cinq appareils Q400 NextGen (160 millions $ US).

Avant d'être vice-président principal aux ventes, au marketing et à la gestion des actifs, M. Jones avait oeuvré au sein du département des ventes de Bombardier pendant 10 ans. Il avait remplacé Chet Fuller.

L'intérim sera assuré par le président de Bombardier avions commerciaux, Mike Arcamone.

«C'est à lui que vont se rapporter les différents responsables des ventes dans le monde, a expliqué Mme Gauthier. Le processus (de remplacement) va suivre son cours rapidement. Nous n'allons pas laisser cette responsabilité à M. Arcamone.»

Malgré les commandes décrochées au cours des 12 derniers mois, il s'agit d'un autre dirigeant qui quitte Bombardier. En juillet dernier, dans le cadre d'une restructuration, la société avait annoncé le départ à la retraite du président de la division aéronautique, Guy Hachey.

Bombardier prévoit toujours livrer ses premiers appareils CS100 au cours de la deuxième moitié de 2015. Les premières livraisons des CS300 - dont la configuration permet d'accueillir plus de passagers - devraient suivre six mois plus tard.

Au cours de la dernière année, les essais en vol de la CSeries ont notamment été suspendus pendant trois mois à la suite de l'explosion d'un moteur - conçu par Pratt & Whitney - survenue en mai dernier.

Jusqu'ici, le carnet de commandes de la CSeries compte un engagement pour 563 appareils, dont 243 commandes fermes.

Le départ de M. Jones n'a pas semblé inquiéter les investisseurs, puisque le titre de Bombardier a terminé la séance à la Bourse de Toronto à 4,13 $, en hausse de 3,51 %, ou 14 cents.