Le fournisseur qui devait fabriquer les luminaires et le plafond des nouvelles voitures du métro de Montréal a fait faillite.

CEIT Intérioriste, PME de Saint-Hyacinthe, a mis fin à ses activités la semaine dernière, entraînant la perte d'une quarantaine d'emplois. L'entreprise a un passif de 7,6 millions de dollars et un actif de 3,4 millions.

Bombardier Transport, qui était au courant des difficultés financières de CEIT, avait pris les devants au cours des semaines précédentes en mettant fin aux contrats accordés à la PME.

«On ne pouvait plus continuer, il y avait un risque de s'exposer à des retards», a déclaré le porte-parole de Bombardier Transport, Marc Laforge, dans une entrevue téléphonique avec La Presse Affaires.

Bombardier rapatriera la fabrication des plafonds à son usine de La Pocatière. La production devrait y commencer d'ici deux semaines. Pour accomplir ce travail, l'entreprise ramènera sept ou huit employés actuellement sur sa liste de rappel.

Bombardier fera appel aux services d'un fournisseur de Mississauga, en Ontario, pour la fabrication des luminaires.

Ce changement n'aura pas d'incidence sur la date de livraison des nouvelles voitures du métro de Montréal. Ce qui retarde le projet actuellement, c'est un problème avec le logiciel de contrôle automatique de train, conçu par un autre fournisseur du consortium Bombardier-Alstom, Ansaldo.

C'est en avril 2011 que Bombardier a accordé à CEIT deux contrats pour la fabrication des luminaires et des plafonds des nouvelles voitures du métro de Montréal.

Toutefois, la société mère de CEIT Intérioriste, le groupe français CEIT, a connu des difficultés financières et a vendu sa filiale québécoise à des intérêts américains.

CEIT Intérioriste a connu à son tour des problèmes de liquidités.

Marc Laforge a expliqué que Bombardier avait tenté d'aider CEIT à passer au travers cette période difficile: elle a raccourci le délai de paiement de 60 à 15 jours, elle a avancé 1,5 million à la PME et elle a payé les salaires de quatre employés-clés de CEIT, dont le directeur général. Ça n'a pas été suffisant.

«Il a fallu qu'on arrête, a expliqué M. Laforge. Il y avait une incapacité de livrer qui était liée directement à leur problème de liquidités. Lorsqu'il y a un impact sur la chaîne de production, il faut prendre des mesures pour que ça ne se traduise pas par des retards.»

Bombardier a mis fin au contrat portant sur les plafonds le 25 septembre et à celui portant sur les luminaires le 21 octobre.

La procédure de faillite a été enregistrée le 31 octobre.