Le constructeur aéronautique européen Airbus (EADSY) a annoncé lundi avoir enregistré 791 commandes nettes d'avions au cours des neuf premiers mois de l'année, ce qui le place derrière son rival américain Boeing (BA) .

Boeing a en effet engrangé 1000 commandes nettes du 1er janvier à fin septembre. Côté livraisons, Boeing fait aussi la course en tête avec 528 avions livrés aux compagnies clientes contre 443 pour Airbus, selon les bilans commerciaux des deux constructeurs.

Parmi les commandes marquantes du mois de septembre, l'avionneur européen, principale filiale d'Airbus Group, note la conversion en commande ferme d'une intention d'achat de huit long-courriers A330-200 par le groupe aérien IAG pour sa filiale espagnole Iberia.

Sur le front des moyen-courriers, Airbus note en septembre la conversion en commandes fermes d'options posées sur 27 Airbus A320, dans leur version classique, par la compagnie à bas coûts britannique easyJet.

Si l'avionneur a déjà dépassé ses objectifs de commandes globales, il n'a pas encore atteint la cible de 30 A380 vendus cette année. Les commandes du super Jumbo stagnent à 14 appareils après l'annulation de la commande de 6 exemplaires par la compagnie japonaise Skymark.

«À nous de trouver le moyen de convaincre davantage de clients de s'associer à l'A380, de considérer la taille de cet avion comme un avantage», avait déclaré le PDG d'Airbus, Fabrice Brégier, lors d'une rencontre avec la presse à Londres le 23 septembre.

Il avait toutefois estimé que le carnet de commandes pour cet appareil était «satisfaisant» (318 à fin septembre, dont 143 en opération).

«Évidemment, il va falloir qu'on récupère d'autres commandes», avait-il admis, expliquant que l'avionneur travaillait sur une cabine densifiée». L'A380, plus gros avion de ligne au monde, est capable de transporter plus de 600 passagers.

Le dirigeant avait également souligné qu'en matière d'aménagement intérieur, Airbus offrait «des solutions avec toujours un niveau de confort remarquable mais moins fastueuses permettant d'améliorer ces ratios qui sont vus par les équipes financières de certaines compagnies aériennes comme l'alpha et l'oméga».

Airbus compte aussi beaucoup sur la mise en service des A380 au sein de Qatar Airways, qui a reçu son premier exemplaire le 17 septembre.

Le président de la compagnie, Akbar al Baker, a en effet déclaré qu'il allait tester cet appareil. Si cet avion était jugé performant pour optimiser les routes et rationaliser les coûts d'exploitation de Qatar Airways, le transporteur de Doha pourrait acheter cinq exemplaires supplémentaires venant s'ajouter aux dix déjà commandés.

S'agissant du nouveau long-courrier A350, qui a reçu sa certification par l'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) la semaine dernière, Airbus n'a pas enregistré de nouvelle commande depuis celles d'IAG (maison-mère de British Airways et Iberia) en d'août.

Les 20 commandes brutes engrangées depuis le début de l'année ont été entièrement absorbées par 82 annulations, dont celles de la compagnie Emirates en juin (70 A350).

Depuis le début de l'année, la majorité des commandes provient de ses moyen-courriers remotorisés. L'A320neo représente ainsi à lui seul 512 commandes, suivi de l'A321neo (le plus grande la famille des monocouloirs) avec 146 commandes.