Le président de Bombardier (T.BBD.B), Laurent Beaudoin, affirme que les avions de la CSeries reprendront leurs essais en vol d'ici la fin juin, après un délai d'un mois de ces essais cruciaux pour l'obtention de la certification.

Les avions étaient cloués au sol depuis qu'un incident avec un moteur, survenu le 29 mai, a endommagé un des appareils d'essais.

S'adressant aux médias à la suite de l'assemblée annuelle de la compagnie de produits récréatifs BRP, jeudi, à Valcourt, en Estrie, M. Beaudoin a jugé «rassurant» que le problème ait été relié à une composante du moteur, plutôt qu'à son nouveau procédé écoénergétique.

«Ils connaissent précisément l'origine du problème, ils effectueront les changements nécessaires et nos avions recommenceront à voler d'ici la fin du mois», a-t-il indiqué.

M. Beaudoin a affirmé que l'incident de la fin mai ne devrait pas retarder les livraisons, prévues pour la deuxième moitié de 2015.

Le président a reconnu que la confiance envers Bombardier avait été affectée. «Oui, mais que voulez-vous? C'est ce pourquoi nous menons des essais», a-t-il exprimé.

Bombardier a redémarré pour la première fois, mardi, les moteurs d'un de ses appareils d'essais.

Le moteur en question a été envoyé aux installations du Connecticut de son manufacturier Pratt & Whitney où il a été démonté avant d'être analysé. Le Bureau de la sécurité des transports du Canada poursuit son enquête.

Bombardier a récemment dit croire que le problème émanait de la turbine basse pression du moteur fabriqué par Pratt & Whitney et qui avait déjà été la source d'ennuis.

L'entreprise a également effectué au cours de la dernière semaine des essais statiques d'autres systèmes tels que le groupe auxiliaire de bord, les systèmes électriques et l'avionique, et a commencé à réparer le premier appareil d'essais en vol en évoquant des dommages «gérables».

La CSeries ne sera pas présente au Salon international de l'aéronautique de Farnborough qui doit se mettre en branle le 14 juillet au Royaume-Uni.

Les quatre appareils d'essais en vol de la CSeries ont jusqu'ici cumulé un total d'environ 330 heures de vol, loin des quelque 2400 heures nécessaires afin de recevoir la certification de Transports Canada. La compagnie s'attend à être créditée pour certains essais au sol et prévoit que le rythme des heures de vol s'accélérera alors qu'un total de sept appareils d'essais, chacun avec une mission différente, prendront les airs.

À la Bourse de Toronto, l'action de Bombardier a clôturé jeudi à 3,83 $, un cours inchangé par rapport à celui de la veille.