Trois mille employés du Canadien National (T.CNR) ont rejeté une deuxième entente de principe, poussant la société ferroviaire à suggérer de poursuivre les négociations en arbitrage exécutoire.

Le Canadien National a publié un communiqué de presse jeudi soir dans lequel il dit avoir été informé par la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada, qui représente les chefs de train, les agents de train et agents de triage, du rejet de l'accord de principe négocié le 5 février 2014.

Cette entente avait été conclue au moment où la ministre du Travail, Kellie Leitch, avait annoncé que le gouvernement fédéral préparait une loi forçant un retour au travail.

Mme Leitch avait dit craindre que la grève nuise à l'économie du Canada.

Les travailleurs avaient rejeté une première entente de principe, l'automne dernier.

Claude Mongeau, président-directeur général du CN, n'a pas caché sa déception à la suite de la décision des travailleurs.

«Nous sommes déçus que l'accord de principe conclu avec la CFTC-CAT à la suite de négociations exhaustives avec le comité de négociation du syndicat n'ait pas été ratifié, et ce, de peu, a déclaré M. Mongeau, dans le communiqué.

«Le CN a proposé aujourd'hui à la CFTC-CAT que les questions restées pendantes soient soumises à un arbitrage définitif et exécutoire, afin de permettre aux parties de faire progresser les choses sans la perspective d'un arrêt de travail, a-t-il aussi mentionné.

«Un conflit de travail en ce moment serait néfaste pour les clients du CN, l'économie canadienne et le personnel de la compagnie», a ajouté M. Mongeau.

Le syndicat n'avait pas immédiatement réagi aux développements survenus jeudi.

Le CN dit transporter annuellement des marchandises d'une valeur approximative de 250 milliards $ pour un large éventail de secteurs, tels les ressources naturelles, les produits manufacturés et les biens de consommation, sur un réseau qui couvre le Canada et le centre des États-Unis.