Pendant que Bombardier Aéronautique retient l'attention de façon négative en raison des délais de livraison des avions de ligne de sa CSeries, Bombardier Transport (T.BBD.B) connaît un sort plus enviable grâce à un certain nombre d'occasions de croissance à travers le monde.

Vendredi, un consortium dirigé par Bombardier Transport a annoncé sa plus récente victoire, un contrat d'une valeur de 4,1 milliards $US obtenu de l'État du Queensland, en Australie.

Le groupe fournira 75 trains de voyageurs électriques et une nouvelle gare ferroviaire, en plus de services d'entretien pendant une période de 30 ans.

Bombardier a indiqué que sa part du projet New Generation Rollingstock s'élevait à environ 2,7 milliards $US.

Le projet permettra de moderniser un système de transport desservant le sud-est du Queensland, État dans lequel se trouve la ville de Brisbane.

L'endroit où seront fabriqués les trains et le calendrier de livraison n'ont pas été précisés. Marc Laforge, porte-parole de Bombardier Transport, a indiqué que le gouvernement du Queensland dévoilerait des détails additionnels, probablement la semaine prochaine.

L'analyste Benoit Poirier, de Desjardins Marchés des capitaux, a estimé que la commande reflétait la solide offre de Bombardier en matière de produit ferroviaire.

M. Poirier a jugé que Bombardier Transport était une entité qui n'était pas appréciée à sa juste valeur, ajoutant que l'important contrat obtenu du Queensland «crée une bonne impulsion pour 2014».

La nouvelle du contrat ferroviaire en Australie est survenue au lendemain de l'annonce par Bombardier Aéronautique du report de la livraison des premiers avions de la CSeries pour une période qui pourrait atteindre 15 mois, jusqu'à la deuxième moitié de 2015.

Cette décision a incité plusieurs analystes à revoir à la baisse leurs attentes relativement à Bombardier.

Walter Spracklin, de RBC Marchés des capitaux, a réduit du tiers, à 4 $, son cours cible pour l'action de Bombardier, en raison des risques accrus entourant le développement du programme de la CSeries, la demande et la production des appareils.

L'analyste a dit avoir cru que le facteur risque avait commencé à diminuer lors du premier vol, couronné de succès, en septembre.

«Cependant, le plus récent délai qui repousse la mise en service jusqu'à la deuxième moitié de 2015 est non seulement plus long que prévu, mais il démontre clairement que le risque demeure important», a-t-il affirmé.

À la Bourse de Toronto, vendredi, les actions de Bombardier ont clôturé à 4,11 $, en baisse de six cents par rapport à leur précédent cours de fermeture.