Le constructeur aéronautique américain Boeing a annoncé samedi avoir trouvé un accord avec les syndicats sur l'assemblage du futur gros porteur 777x dans l'État de Washington, siège historique de la compagnie.

Cet accord, conclu à l'issue de mois de négociations, écarte définitivement la menace agitée par Boeing de chercher d'autres sites pour la construction de son nouveau long-courrier qui affiche un carnet de commandes bien rempli.

Les machinistes du fabricant ont approuvé de justesse (51% des voix contre 49%) le compromis proposé par la direction qui garantit notamment l'assemblage du 777x au siège historique de Puget Sound en contrepartie de la fin de leur système actuel de retraites.

Plus généralement, cet accord étend de huit ans le partenariat d'entreprise dans cette région qui devait s'achever en 2016.

«Pour des décennies à venir, la région tout entière va bénéficier des innovations économiques et technologiques qui accompagneront la production du 777x», a estimé Tom Buffenbarger, le président du syndicat international des machinistes et des ouvriers de l'aérospatiale (IAM) dans un communiqué.

De son côté, Boeing s'est lui aussi réjoui de cet accord, assurant dans un communiqué que l'avenir de la compagnie dans la région de Puget Sound n'avait jamais été «si radieux».

Mi-novembre, après le rejet de sa proposition par les ouvriers, l'avionneur américain avait exprimé sa déception et menacé de faire appel à des prestataires ou de relocaliser son activité dans d'autres régions des États-Unis.

Officiellement lancé au salon de Dubaï à la mi-novembre, le Boeing 777x, qui sera doté de nouveaux moteurs moins énergivores et d'ailes en composite, est la réponse au futur long-courrier A350-1000 de son grand rival européen Airbus.