Le salon aéronautique de Dubaï semble profiter à Bombardier (T.BBD.B), dont les commandes annoncées pourraient atteindre 2 milliards $ US, notamment grâce à une lettre d'intention d'Iraqi Airways concernant cinq avions CSeries.

La lettre d'intention signée mardi par le transporteur national de l'Irak comprend des options pour 11 CS300, ce qui pourrait faire grimper le montant de la transaction à 1,26 milliard $ US.

Iraqi Airways, dont la flotte comprend actuellement six CRJ900 NextGen de Bombardier, estime que les CS300 représentent un choix logique.

«Pour ouvrir des liaisons et percer de nouveaux marchés, nous sommes heureux de passer à une nouvelle étape en élargissant nos activités réseau par l'ajout du CS300», a déclaré son chef de la direction et directeur général, le capitaine Saad Al-Khafaji.

«Les avions CSeries viennent compléter les opérations des avions CRJ900 au moment où Iraqi Airways envisage de percer de nouveaux marchés au Moyen-Orient, en Europe et en Afrique du Nord», a quant à lui affirmé le président de Bombardier Avions commerciaux, Mike Arcamone.

L'avionneur montréalais a déjà reçu des commandes fermes pour 177 appareils CSeries de la part d'une dizaine de clients. Ce nombre grimpe maintenant à 419 avions si on y ajoute les options ainsi que les lettres d'intention.

Son objectif est d'atteindre 300 commandes fermes d'ici la livraison des premiers CS100, de 110 à 125 places, prévue d'ici la fin de 2014.

De son côté, le directeur du programme de la CSeries, Sébastien Mullot, a procédé à une mise à jour des essais en vol du nouvel avion de Bombardier, à Toronto, dans le cadre de conférences organisées par la Banque Scotia.

Il a indiqué que le compteur des essais au sol ainsi que dans les airs atteignait maintenant près de 200 heures, ajoutant qu'aucun problème majeur n'avait été rencontré.

Selon M. Mullot, il sera possible d'en savoir davantage sur la «vraie performance» de la CSeries au cours des six premiers mois de 2014 lorsque les essais seront plus approfondis.

La division aéronautique de Bombardier a également annoncé que le transporteur thaïlandais à bas prix Nok Air avait passé une commande ferme de deux biturbopropulseurs de ligne Q400 NextGen.

Ce transporteur a également pris des options sur deux autres avions Q400 NextGen ainsi que des droits d'achat sur quatre autres appareils.

De plus, Bombardier a confirmé que Nok Air sera le client de lancement d'une nouvelle option de capacité de sièges supplémentaires, qui permettra à l'avion Q400 d'accueillir jusqu'à 86 passagers.

Selon l'entreprise, cette configuration peut contribuer à réduire de 7% la consommation de carburant de l'appareil en plus de procurer une baisse des coûts d'exploitation par place pouvant atteindre 17%.

La valeur de cette commande ferme est estimée à 63 millions $ US. Elle pourrait cependant atteindre 258 millions $ US si Nok Air devait exercer ses options et droits d'achat.

Enfin, Abu Dhabi Aviation, basée à Abu Dhabi, a signé une lettre d'intention concernant deux appareils Q400. Au prix catalogue, la valeur contractuelle potentielle de cette transaction est évaluée à 70 millions $ US.

Benoît Poirier, de Desjardins valeurs mobilières, n'a pas été surpris de l'annonce concernant la CSeries, mais a ajouté qu'il s'agissait quand même d'une nouvelle positive pour Bombardier.

«Nous croyons que plusieurs anticipaient une commande de cinq CSeries de la part d'Iraqi Airways», écrit l'analyste dans une note.

De son côté, Walter Spracklin, de RBC marchés des capitaux, a indiqué dans un rapport que la lettre d'intention d'Iraqi Airways était «positive».

«Même si Bombardier n'a pas reçu de commande pour plus de 20 appareils CSeries, plusieurs transporteurs aériens du Moyen-Orient (dont Qatar Airways) semblent attentifs à l'endroit des nouveaux appareils de Bombardier.»

Lundi, Bombardier avait annoncé des commandes, comprenant des options, en plus d'une lettre d'intention concernant 12 Q400.

À la Bourse de Toronto, l'action de Bombardier a gagné mardi 3 cents pour clôturer à 4,68 $.