La voie ferrée qui longe le Vieux-Port n'est pas sur le point de disparaître, n'en déplaise au candidat à la mairie de Montréal Marcel Côté.

La semaine dernière, M. Côté a promis de faire disparaître la voie ferrée qui enclave le Vieux-Port. Le candidat a réitéré sa position hier lors d'une conférence de presse. Il a reconnu que cela pouvait prendre quelques années, le temps que le Canadien National (CN) trouve «des passages alternatifs».

Le CN et le Port de Montréal ne veulent pas s'ingérer dans la campagne électorale municipale, mais, interrogés au sujet de la promesse de M. Côté, ils ont fait savoir que le lien en question est essentiel.

Un lien indispensable

«La voie ferrée qui passe par le Vieux-Port est le lien direct du CN vers le terminal intermodal du port et une composante essentielle de notre ensemble de services, a déclaré Nuria Pérez de Leon, directrice des communications d'entreprise au CN, dans un courriel à La Presse Affaires. Nous n'avons aucune autre possibilité de lien ou route qui serait viable du point de vue économique, ou du point de vue de l'exploitation et du service.»

De son côté, Sophie Roux, directrice des communications de l'Administration portuaire de Montréal, a fait valoir que c'était justement l'intermodalité, soit le lien étroit entre les modes maritime, ferroviaire et routier, qui faisait la force et la compétitivité du port de Montréal.

«Le port est un moteur économique important pour le Québec, le Canada et l'Amérique du Nord, a-t-elle affirmé lors d'une entrevue téléphonique. Il s'agit du deuxième port d'importance en fait de conteneurs au Canada et le premier sur la côte Est.»

Mme Roux a insisté sur l'importance de l'ensemble des maillons de la chaîne logistique pour préserver l'intégrité des opérations du port.

«Sinon, on va compromettre notre compétitivité par rapport à d'autres ports, que ce soit New York ou Norfolk [Virginie].»