Les nouveaux essais en vol de la CSeries menés par Bombardier (T.BBD.B) depuis le début de la semaine à Mirabel ont permis de recueillir des données quant aux niveaux de bruit de l'appareil, un dossier particulièrement suivi par Porter Airlines.

Le transporteur régional, qui souhaite utiliser des appareils CSeries pour offrir des vols qui pourront atterrir sur une piste située sur un aéroport près du centre-ville de Toronto, doit convaincre les autorités locales de lever l'interdiction en ce qui a trait à l'usage d'avions à réaction.

Une décision est attendue en décembre dans ce dossier.

Un porte-parole du transporteur, Brad Cicero, s'est dit confiant de voir Bombardier transmettre les informations nécessaires aux décideurs dans les délais requis.

«Notre position n'a pas vraiment changé, on s'attend à ce que Bombardier livre ce qui a été promis», a-t-il dit.

M. Cicero a indiqué que Porter n'avait pas pris connaissance des données recueillies par Bombardier quant au bruit des appareils CSeries.

«Bombardier va transmettre les informations directement aux responsables de la Ville de Toronto», a précisé le porte-parole du transporteur régional.

Porter Airlines s'est notamment engagé à acheter 12 appareils CSeries CS100, en plus d'une option pour 18 autres avions, une entente qui pourrait atteindre 2,08 milliards $US.

Porter a promis que les nouveaux appareils seraient aussi silencieux que les avions à turbopropulseurs Q400 - également de Bombardier - que le transporteur aérien exploite actuellement.

De son côté, l'avionneur québécois a repris les essais en vol depuis lundi pour la première fois depuis le baptême de l'air de la CSeries, le 16 septembre dernier.

Une porte-parole, Marianella Delabarrera, a indiqué que quelque 14 000 données télémétriques avaient été analysées depuis.

«On voulait aussi donner l'occasion aux équipes de la CSeries de recharger leurs batteries», a-t-elle ajouté.

La porte-parole de Bombardier n'a pas révélé le contenu des données quant aux niveaux de bruit, mais a ajouté qu'elles seraient fournies à la Ville de Toronto dans les délais requis.

Les nouveaux essais en vol se font toujours avec le même avion utilisé lors du baptême de l'air de la CSeries.

«Les autres appareils (pour les essais) devraient bientôt être utilisés, a ajouté Mme Delabarrera. Nous n'avons cependant pas encore de date exacte en ce qui a trait à leur entrée en service.»

Le premier appareil d'essai CSeries n'a toujours pas élargi son domaine de vol. La sortie de lundi a été de 90 minutes, à une altitude de 12 500 pieds et une vitesse de 230 noeuds.

Bombardier a déjà reçu des commandes fermes pour 177 appareils CSeries de la part d'une dizaine de clients. Ce nombre grimpe cependant à 388 avions si on y ajoute les options ainsi que les lettres d'intention.

Aucune nouvelle commande n'a cependant été annoncée par l'entreprise québécoise depuis le vol inaugural du 16 septembre.

À la Bourse de Toronto, le titre de Bombardier a clôturé à 4,78 $, en baisse de 0,05 $, ou 1,04%.