Le 787-9, version allongée du long courrier 787 «dreamliner» du constructeur aéronautique américain Boeing, a entamé mardi son premier test en vol.

L'avion a décollé de l'aéroport de Paine Field à Everett (nord-ouest des États-Unis) peu après 14 h, soit une heure de retard par rapport à l'horaire initialement prévu. Le vol devait durer de quatre à cinq heures.

Le 787-9 doit entrer en service mi-2014 avec pour compagnie de lancement Air New Zealand. Allongé de 6 mètres comparé au 787 de base, il peut transporter 40 passagers supplémentaires. Plus économe, il a un rayon d'action étendu de 555 kilomètres.

L'analyste Scott Hamilton, basé à Seattle, rappelle que Boeing a toujours fait évoluer ses modèles depuis le 707. «Le premier vol du 787-9 devrait normalement susciter peu d'intérêt. Mais vu la naissance difficile du modèle de base, le 787-8, et son entrée en service chahutée, avec une interdiction de vol de trois mois et demi, le 787-9 sera surveillé de près pour voir si les difficultés du programme sont derrière lui».

L'actuel 787 était entré en service fin 2011, avec beaucoup de retard sur le plan initial, et accumule les déboires: tous les exemplaires déjà livrés avaient été interdits de vol dans le monde entier en début d'année à cause de problèmes de batteries et, depuis son retour dans les airs, les compagnies clientes ont été confrontées à des incidents répétés.

Boeing assure néanmoins que ces incidents ne sont pas anormaux dans la première phase d'exploitation d'un nouvel appareil.

À ce jour, 84 Boeing 787 ont été livrés à 14 clients et l'avionneur a des commandes pour 852 exemplaires supplémentaires. L'appareil concurrence l'A350 d'Airbus.