Le grand patron de Bombardier (T.BBD.B), Pierre Beaudoin, a rencontré les journalistes quelques minutes avant le décollage de la CSeries.

Q: Comment vous sentez-vous ce matin?

R: C'est très excitant pour moi, il y a beaucoup d'émotions. Ça a pris cinq ans d'études et cinq ans de développement, c'est excitant pour tout le monde.

Q: Est-ce que le vol inaugural est un catalyseur pour le programme?

R: Il y a des transporteurs aériens qui attendent le premier vol pour voir si l'avion se conforme à ce que nous avons prévu. C'est le seul avion totalement nouveau dans sa catégorie. Par rapport aux avions existants, il devrait offrir des économies de 20% en consommation de carburant et de 15% en frais d'exploitation.

Q: Quelle est la taille du marché visé par la CSeries?

R: Nous parlons d'un marché de 7000 appareils sur 20 ans. Nous visons 50%. Nous pensons que c'est raisonnable.

Q: Est-ce qu'Air Canada est un client potentiel?

R: Ils procèdent au remplacement de leurs appareils à fuselage étroit. Nous avons une proposition intéressante pour eux. Il faudra nous montrer compétitifs comparativement aux autres, mais nous proposons un appareil qui entrera très bien dans leur réseau.

Q: Quand aura lieu l'entrée en service?

R: Nous ciblons une période de tests de 12 mois avant l'entrée en service. Il y aura cinq avions d'essais pour le CS100 (un appareil de 110 places), deux pour le CS300 (un appareil de 135 places) et un avion en configuration de production. Nous procéderons étape par étape.

Q: Combien d'emplois ce programme devrait-il créer à Mirabel?

R: C'est difficile à dire, ça dépend du succès du programme, des autres programmes (chez les compétiteurs) et de l'économie en général. Mais on parle de plusieurs centaines d'emplois.