Le ministre des Transports du Canada, Denis Lebel, a profité de son passage au Forum international des transports à Leipzig, en Allemagne, pour solliciter des appuis au maintien du siège de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) à Montréal.

Le ministre, qui a tenu des rencontres bilatérales avec les représentants de plusieurs pays, a toutefois refusé, jeudi lors d'une conférence téléphonique, d'étaler sur la place publique les appuis qu'il aurait pu recevoir.

M. Lebel a notamment rencontré les représentants de l'Allemagne, de la Chine, du Chili, de l'Inde, de la Norvège, du Japon, de la France, de la Tunisie, du Maroc, de la Turquie et de la Corée du Sud. Le ministre a toutefois précisé que ces rencontres portaient sur de nombreux dossiers et non seulement sur la question du siège de l'OACI.

Jusqu'ici, les États-Unis, la France et la Belgique notamment ont fait savoir qu'ils s'opposeraient à un éventuel déménagement.

L'OACI est en négociations pour le renouvellement, jusqu'en 2036, du bail de l'édifice qu'il occupe dans le quartier international de la métropole et qui vient à échéance en 2016.

En marge de ce renouvellement, le Qatar a approché l'OACI pour lui offrir de déménager sur son territoire en promettant, notamment, un édifice ultramoderne et des exemptions complètes de taxes et d'impôt, mais aussi en soulignant les désavantages d'un maintien à Montréal, dont le climat hivernal rigoureux.

Les 191 pays membres de l'OACI doivent se prononcer cet automne sur l'offre du pays du Golfe persique.

Un minimum de 60 pour cent des votes est requis pour procéder à un tel déménagement. Le vote se tiendra du 24 septembre au 4 octobre prochains.

L'OACI, qui emploie environ 500 personnes, est établie à Montréal depuis sa création en 1944. Ses activités génèrent des retombées économiques évaluées à 120 millions de dollars annuellement.