Bombardier (T.BBD.B) estime être en bonne position pour pratiquement doubler ses revenus annuels au cours des cinq prochaines années et générer assez d'argent pour augmenter son dividende et retrouver sa cote d'investissement auprès des agences de notation, a indiqué jeudi le géant du transport lors d'une conférence avec des investisseurs à New York.

Le constructeur d'avions et de trains a dit s'attendre à pouvoir ajouter de 10 à 16 milliards US à ses revenus. De ce montant, jusqu'à 12 milliards US pourraient être obtenus grâce à la reprise de la demande pour ses appareils existants et à la contribution de nouveaux appareils comme ceux de la CSeries.

Une hausse des volumes de vente, de meilleurs prix à la vente et une baisse des coûts devraient aussi aider Bombardier à améliorer ses marges d'exploitation, tant pour son secteur aéronautique que pour celui du transport ferroviaire, a indiqué l'entreprise aux analystes.

Le chef de la direction Pierre Beaudoin a expliqué que l'exercice en cours serait un point tournant pour la société, puisque de nouveaux produits commenceront à être livrés et que l'énorme investissement pour leur développement sera progressivement réduit.

Bombardier (TSX:BBD.B) calcule que ses revenus devraient croître de 30% en 2015, essentiellement grâce à une hausse des ventes de produits existants.

Les années subséquentes devraient permettre d'observer une progression des ventes de nouveaux produits et d'avions commerciaux, ainsi que des occasions de croissance partout dans le monde pour les produits et services du transport ferroviaire.

En vertu des priorités établies, Bombardier, utilisera ses meilleurs flux de trésorerie pour retrouver sa cote d'investissement et augmenter son dividende annuel au-dessus du seuil des 10 cents par action, pour qu'il soit comparable à celui de ses concurrents, a expliqué M. Beaudoin.

Le président de la filiale aéronautique, Guy Hachey, a laissé entendre que Bombardier augmenterait le rythme de la production de ses avions régionaux pour répondre à la demande croissante et a indiqué qu'il étudiait la possibilité d'offrir une version moins dispendieuse de son avion Q400 pour mieux concurrencer ATR.

L'année 2013 sera un point tournant pour la CSeries, puisque le nouvel appareil devrait effectuer vers la fin juin son premier vol d'essai. Chaque fois que les consommateurs ont la possibilité de voir un vrai avion et de constater les progrès, leur perception change, a indiqué M. Hachey.

Bombardier s'attend toujours à avoir quelque 300 commandes d'ici à ce que l'avion soit en service, en juin 2014, et n'a que quelques plages de production d'encore disponible pour 2016.

Plus tôt, le président de Bombardier Transport, Andre Navarri, a indiqué que les commandes chinoises devraient bientôt reprendre avec l'arrivée en poste des nouveaux dirigeants dans ce pays. La demande devrait rester solide dans le nord de l'Europe, malgré les défis financiers, a-t-il ajouté.

L'action de Bombardier a cédé jeudi 7 cents à la Bourse de Toronto, où elle a clôturé à 4,18 $.