Le fabricant américain de moteurs à réaction Pratt & Whitney a annoncé mardi le licenciement de 350 travailleurs à travers le monde, incluant quelque 25 à l'emploi de sa filiale canadienne.

Pratt & Whitney a expliqué réagir aux «conditions d'affaires et économiques». L'entreprise, dont le siège social se trouve à East Hartford, au Connecticut, a ajouté que les mises à pied étaient nécessaires pour qu'elle puisse demeurer concurrentielle, précisant qu'environ 200 des personnes licenciées travaillaient au Connecticut.

De son côté, Pratt & Whitney Canada a affirmé que 15 ou 16 des employés affectés par la décision de la maison mère travaillaient à ses usines de Longueuil ou Saint-Hubert. Les neuf ou 10 autres sont employés dans d'autres installations.

Annick Lambert, porte-parole de l'entreprise, a indiqué qu'environ la moitié des employés de la filiale canadienne touchés quittaient l'entreprise volontairement.

Pratt & Whitney Canada avait annoncé en mars dernier la mise à pied de 100 travailleurs dans le monde, incluant 40 au Québec, 10 à Halifax, Mississauga (Ontario) et en Alberta, et 50 ailleurs à l'étranger.

En fin de compte, seulement 14 employés ont été licenciés au Québec parce que les 26 autres ont décidé de quitter leur emploi de façon volontaire, a indiqué Mme Lambert.

En décembre, la maison mère américaine avait annoncé la mise à pied de 80 employés à salaire horaire de même que l'élimination de 20 autres postes grâce au versement d'indemnités pour départ volontaire.

Pratt & Whitney compte quelque 36 000 travailleurs dans le monde. Pratt & Whitney Canada emploie 9200 personnes à l'échelle internationale, dont 6200 au Canada, parmi lesquels 5000 se trouvent au Québec.

Le président de l'entreprise américaine, David Hess, avait dit s'attendre en mai à ce que les ventes doublent d'ici à la fin de la décennie, à 24 milliards $ US. Il avait cependant indiqué que Pratt & Whitney devait passer par une période de transition de quelques années en raison des coûts élevés du carburant et de la lenteur de la reprise économique, qui exercent une pression sur les lignes aériennes constituant sa clientèle.