Le constructeur aéronautique européen Airbus, filiale d'EADS, va ouvrir une usine d'assemblage aux États-Unis, s'implantant ainsi sur les terres de son rival américain Boeing, affirme mercredi le New York Times.

Le site de Mobile, en Alabama (sud), dont la construction avait été avancée pendant la compétition avec Boeing pour le méga-contrat des avions-ravitailleurs (que Boeing avait remporté), répond notamment pour Airbus au souhait d'être présent sur le plus gros marché mondial des monocouloirs, explique le quotidien américain, citant des sources proches du dossier.

Ce plan implique un investissement de plusieurs centaines de millions de dollars dans un site voué à assembler chaque année des dizaines des populaires monocouloirs A320, des moyen-courriers d'une capacité de 150 passagers environ.

Des détails devraient être annoncés dès lundi, ont ajouté les sources du New York Times.

Airbus fait ainsi le pari que les compagnies aériennes américaines, dont beaucoup ont des flottes vieillissantes, seront plus intéressées par un Airbus A320 «made in America» que par le Boeing 737 concurrent, selon le journal.

En assemblant des avions avec des ouvriers non syndiqués et en dollars, alors que ses comptes consolidés sont en euro, Airbus entend aussi réduire de manière significative ses coûts de production.

Airbus et Boeing se répartissent à peu près équitablement le marché des monocouloirs dans le monde mais aux États-Unis, le plus gros marché pour ce type d'avions, Airbus ne détient qu'une part de marché de 20%, souligne le quotidien.