Si le tribunal accepte la proposition du syndic de faillite FTI Consulting, la division de maintenance d'avions d'Aveos sera démantelée et vendue en petits morceaux.

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Des documents placés par FTI Consulting sur son site internet font état d'ententes avec cinq entreprises pour l'acquisition de certains actifs de la division de maintenance d'avions d'Aveos. Les autres actifs devraient être vendus aux enchères par une société spécialisée.

Ces ententes ne touchent pas le centre de maintenance des composants et le centre de maintenance des moteurs, de même que les actifs liés à la maintenance des trains d'atterrissage. Leur sort sera décidé plus tard.

Trois des cinq entreprises qui ont conclu une entente avec le syndic sont établies au Québec. FTI Consulting a retenu l'offre d'Avianor, de Mirabel, pour des outils de tests et des équipements pour la maintenance de freins et de roues de trains d'atterrissage.

Le syndic a également retenu une offre de Discovery Air Services techniques, établie à Québec, pour de l'équipement et des composantes pour des appareils Boeing 737. Ces équipements sont présentement situés à Edmonton.

«Aveos avait un contrat pour supporter la flotte d'appareils 737 du transporteur Canadian North, qui fait affaire dans le Grand Nord canadien à partir de bases comme Edmonton et Calgary, a indiqué le vice-président des services de commercialisation de Discovery Air Services techniques, René Saint-Martin, dans une entrevue téléphonique avec La Presse Affaires. Nous voudrions offrir les mêmes services à Canadian North.»

Il n'a pas voulu donner de détails sur les plans de Discovery Air Services techniques, rappelant que la Cour supérieure du Québec devra approuver la transaction. L'audience devrait avoir lieu demain.

Discovery Air Services techniques est une filiale de Discovery Air, une société de services aériens inscrite à la Bourse de Toronto qui a son siège social à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest.

Le syndic de faillite a choisi la proposition de Premier Aviation, établie à Trois-Rivières, pour de l'outillage pour la maintenance d'appareils Boeing 767 et 777 à l'aéroport Montréal-Trudeau, ainsi que de l'outillage pour la maintenance d'appareils Embraer à l'aéroport de Winnipeg.

Premier Aviation a des installations importantes à Trois-Rivières, mais l'entreprise a des installations encore plus considérables à Rome, dans l'État de New York.

Le syndic de faillite a retenu l'offre d'une importante firme américaine de maintenance, AAR Aircraft Services, pour de l'outillage pour la maintenance d'appareils Airbus 320 à Montréal-Trudeau et à Winnipeg.

Enfin, FTI Consulting a choisi la proposition d'Avmax pour des stocks de pièces. Avmax est établie à Calgary, mais elle a également des installations en Colombie-Britannique, au Montana, en Floride et en Caroline-du-Sud.

Dans la motion qu'il devrait présenter au juge Mark Schrager, de la Cour supérieure du Québec, demain, le syndic indique qu'il a essayé de vendre l'ensemble de la division de maintenance d'avion d'Aveos, sans succès. Il n'a reçu aucune offre pour la division. Il recommande donc de vendre un certain nombre de lots aux cinq entreprises et de liquider le reste.

La faillite d'Aveos en mars dernier a entraîné la perte de 2600 emplois au Canada, dont 1800 à Montréal. Une bonne partie des emplois montréalais, soit 750, étaient liés à la maintenance des avions eux-mêmes. Les quelque 1000 autres emplois montréalais se répartissaient entre la maintenance des moteurs et celle des composants, comme les trains d'atterrissage.

Le syndic a demandé plus de temps pour la vente des actifs du centre de maintenance des composants. Les entreprises intéressées ont jusqu'au 13 juillet pour déposer des offres. Le syndic a fait savoir que les acheteurs potentiels des actifs du centre de maintenance des moteurs auront également besoin d'un délai additionnel pour conclure une transaction.