Après avoir exclu, vendredi dernier, tout réinvestissement dans la compagnie aérienne uruguayenne Pluna, voilà que Chorus Aviation (T.CHR.B) travaille avec le gouvernement du pays sud-américain pour sauver le transporteur.

Dans un communiqué publié jeudi, l'entreprise de Halifax dit qu'elle «collabore directement avec le gouvernement uruguayen afin d'élaborer et d'évaluer des plans potentiels de restructuration et d'affaires pour Pluna».

Au cours d'un entretien téléphonique, jeudi, Manon Stuart, porte-parole de Chorus, n'a pas exclu un réinvestissement dans Pluna, tout en affirmant qu'il était encore «trop tôt» pour se prononcer à ce sujet.

Chorus, surtout connue pour assurer les liaisons régionales d'Air Canada, a investi 15 millions US en 2010 pour acquérir une participation de 25% dans le transporteur national uruguayen, qui relie la capitale du petit État, Montevideo, à plusieurs villes des pays voisins.

Or, depuis quelques mois, Pluna connaît de graves difficultés financières qui l'ont pratiquement acculée à la faillite. Le gouvernement uruguayen vient de prendre le contrôle de l'entreprise, ce qui permet à celle-ci de poursuivre ses activités.

La semaine dernière, les actions détenues par Chorus et par son partenaire sud-américain dans cette aventure, LeadGate, ont été transférées dans une fiducie gérée par la Bourse de Montevideo «en échange de certaines conditions et indemnités du gouvernement de l'Uruguay», a précisé l'entreprise canadienne jeudi.

Chorus a par ailleurs confirmé jeudi qu'elle réévaluait actuellement la valeur de son placement de 15 millions US dans Pluna. Une éventuelle radiation de l'investissement pourrait être comptabilisée dans les résultats financiers du deuxième trimestre, qui doivent être communiqués à la mi-août.

En milieu d'avant-midi, jeudi, l'action de Chorus s'échangeait à 3,30 $, un cours inchangé par rapport à celui de la veille, à la Bourse de Toronto.