Le regain d'activités dans la division des avions régionaux de Bombardier (T.BBD.B) se poursuit: l'avionneur montréalais a annoncé mercredi une commande de 12 appareils CRJ1000 évaluée à 595 millions US.

L'acheteur est une filiale du géant danois du crédit-bail d'avions Nordic Aviation Capital. Les appareils seront loués au transporteur indonésien Garuda, qui est le client de lancement du CRJ1000 de 100 places en Asie-Pacifique.

En février, Garuda avait lui-même commandé six appareils CRJ1000, une affaire de 297 millions US selon les prix catalogue, et avait retenu des options sur 18 autres appareils. En incluant les options et les appareils loués auprès de Nordic, Garuda pourrait donc exploiter à terme jusqu'à 36 CRJ1000.

Avant d'arrêter son choix sur Bombardier, Garuda avait longuement évalué la possibilité d'opter pour l'E-190 d'Embraer. Pour l'avionneur montréalais, il s'agit d'une douce revanche: l'an dernier, Embraer et son autre rival dans l'aviation régionale, ATR, avaient enregistré la vaste majorité des commandes dans ce segment de marché, ne laissant que des miettes à Bombardier.

Dans un communiqué publié mercredi, Bombardier a soutenu que «l'important potentiel de marché et le maintien de valeur exceptionnel» du CRJ1000, ainsi que «la grande base d'exploitants» d'appareils de la famille CRJ contribuaient à susciter l'intérêt des firmes de crédit-bail comme Nordic.

L'achat de Nordic fait en sorte que le carnet de commandes pour la famille CRJ atteint désormais 44 appareils. La transaction devrait permettre de maintenir la cadence de production aux installations de Bombardier Aéronautique à Mirabel, où sont assemblés les CRJ.

Le mois dernier, c'est la gamme d'avions turbopropulsés Q400 de Bombardier qui avait obtenu un sérieux coup de pouce avec une commande ferme de 20 appareils, évaluée à 615 millions US, placée par le transporteur albertain WestJet.

L'action de Bombardier a clôturé à à 4,03 $ mercredi, en baisse de 0,5 pour cent, à la Bourse de Toronto.