Les syndiqués de l'usine de Bombardier Transport à La Pocatière accusent l'employeur de mettre en péril l'avenir des installations, les seules au Québec où l'on effectue l'assemblage de matériel ferroviaire.

Le président du syndicat, Mario Lévesque, soutient que la sous-traitance a augmenté en flèche au cours des dernières années. C'est ainsi que les toits des futures voitures du métro de Montréal, qui devaient être réalisés en acier inoxydable à La Pocatière, seront finalement fabriqués en aluminium par une entreprise américaine.

Bombardier affirme qu'il n'était pas rentable d'investir dans la machinerie nécessaire à fabriquer des toits en aluminium pour un seul contrat.

Quoi qu'il en soit, le syndicat soutient que la multinationale ne respecte pas une entente conclue en février 2010, laquelle prévoit notamment la fabrication à La Pocatière des pièces primaires, des «sous-ensembles mineurs et majeurs» ainsi que des caissons en acier inoxydable des voitures du métro de Montréal. Le litige doit être tranché par un arbitre plus tard cette année.

Le syndicat note que depuis 2005, le nombre d'employés est passé de 1000 à 550 à La Pocatière.

M. Lévesque craint que la diminution des tâches confiées par Bombardier à son usine du Bas-Saint-Laurent ne sonne le glas des installations lorsque le contrat du métro de Montréal sera complété.

Au moment de l'annonce officielle, l'an dernier, le gouvernement, Bombardier et Alstom avaient affirmé que le contrat de 1,2 milliard de dollars donnerait du travail à 775 personnes à La Pocatière pendant huit ans. Or, Bombardier soutient aujourd'hui que le nombre de 775 travailleurs ne pourra pas être maintenu pendant huit ans.