La société de messagerie américaine United Parcel Service (UPS) a annoncé jeudi un bénéfice net en hausse de 6% sur un an à 970 millions de dollars pour le premier trimestre, mais il a déçu le marché qui attendait mieux encore.

Par action, le bénéfice ressort à 1,00 dollar alors que les analystes tablaient en moyenne sur 1,02 dollar. Le chiffre d'affaires a progressé de 4% à 13,14 milliards de dollars, également inférieur aux 13,26 milliards attendus en moyenne par les analystes.

Globalement, «durant la période, UPS a livré environ un milliard de colis, une progression de 4,3%. La croissance rapide du cybercommerce et la demande en hausse pour les solutions d'expédition légères ont contribué à ces résultats», selon le groupe d'Atlanta.

Le groupe a précisé que ses recettes avaient progressé de 6,1% aux États-Unis, à 8 milliards de dollars, à la faveur d'une progression des volumes quotidiens (+4,5%) due au développement du commerce électronique. Le bénéfice d'exploitation a bondi de 13%, grâce à un relèvement des tarifs et de la surtaxe perçue pour coûts de carburants.

Le groupe a bénéficié, mais pas autant que l'auraient voulu les analystes, d'un hiver particulièrement clément et «de gains dans les envois de lettres que franchement nous n'avions pas vus depuis plusieurs trimestres», a relevé le directeur financier, Kurt Kuehn. Il a estimé que ces envois étaient liés aux échanges de documents hypothécaires, ce qui pourrait être de bon augure pour l'immobilier aux États-Unis.

Outre une amélioration des marges inférieures à leurs attentes, des analystes se sont également inquiétés de la croissance des livraisons à bas coût, craignant un phénomène de «cannibalisation» avec le nouveau service SurePost.

Mais M. Kuehn a fait valoir que ce service d'une part permettait à UPS de pénétrer un nouveau segment, et d'autre part présentait pour le groupe des avantages en termes de coûts réduits.

À l'international, les recettes ont progressé de 2,3% à 2,97 milliards de dollars, l'Asie ayant connu un accès de «faiblesse» sur le trimestre.

En dépit de l'austérité en Europe, «nous avons vu nos volumes d'exportation en Europe et à l'intérieur de l'Asie bien se tenir», s'est réjoui le PDG Scott Davis durant une téléconférence avec des analystes, citant le Vieux Continent comme un foyer de bons résultats.

Il a aussi souligné qu'UPS s'adaptait à l'évolution de ses marchés. «Nous avons réduit nos capacités en Asie d'environ 10%», a-t-il noté, et en Europe «nous sommes prudents donc nous avons pris des mesures (pour réduire) les coûts d'exploitation».

«De toute évidence nous ne sommes pas ravis de notre performance à l'international au premier trimestre (...), mais nous avons d'assez bons projets» pour réagir, a-t-il ajouté.

UPS a confirmé sa prévision d'un bénéfice par action annuel compris entre 4,75 et 5 dollars, soit une progression de 9 à 15%.

Pour M. Davis, «ces résultats démontrent qu'UPS apporte à ses clients les solutions qu'il leur faut pour le marché d'aujourd'hui, qui est en constante évolution».

L'action chutait de 3,52% ou 2,80$ à 76,85$ US vers 10h50 à la Bourse à New York.

Commentant l'acquisition du hollandais TNT, annoncée le mois dernier pour quelque 5,16 milliards d'euros, M. Kuehn a indiqué qu'il était en train d'étudier diverses options de financement.

Il a expliqué qu'il avait ralenti les rachats d'actions pour ménager ses dépenses, mais qu'il ne comptait pas y renoncer.