Les pertes d'emplois se poursuivent dans la métropole. Aveos, qui fait l'entretien des avions d'Air Canada, a annoncé mercredi à ses employés une cinquantaine de mises à pied dans ses installations montréalaises.

Selon nos informations, les pertes d'emplois toucheront surtout des techniciens en avionique syndiqués. Ils recevront une lettre officielle au début mars et seront réembauchés en septembre prochain, a affirmé hier l'entreprise.

Aveos, où ont été transférés environ 2000 employés des services d'entretien d'Air Canada, invoque un creux dans l'industrie aéronautique pour expliquer les mises à pied. «C'est très cyclique, ce sont des volumes d'affaires qui fluctuent en fonction de la demande», a fait valoir Daniela Pizzuto, porte-parole d'Aveos.

Les syndiqués ne décolèrent pas devant ces mises à pied. Ils affirment que de 200 à 210 emplois ont été perdus depuis le début de 2012 à Montréal, en incluant les suppressions de postes aux services d'entretien d'Air Canada.

Or, le gouvernement fédéral s'était engagé à maintenir des postes chez Air Canada lorsque le transfert des services d'entretien à Aveos a été autorisé, avance Marcel St-Jean, président de la section locale 1751 de l'Association internationale des machinistes et des travailleurs et travailleuses de l'aérospatiale (AIMTA).

«Le ministre Chuck Strahl avait garanti qu'il n'y aurait pas de mises à pied dues à la transition, a-t-il lancé. On est en plein coeur de la transition et il y a plein de mises à pied qui ont été faites.»

À l'échelle du pays, les mises à pied dans les services d'entretien d'Aveos et d'Air Canada s'élèvent à 332 depuis le début de l'année, affirme M. St-Jean. La porte-parole d'Air Canada n'avait pas rappelé La Presse Affaires au moment de mettre sous presse, hier.