La ligne aérienne australienne Qantas Airways, la 10ème plus importante au monde, a maintenu au sol l'ensemble de sa flotte samedi, en mettant en lock-out son personnel en grève après des semaines de pertubations.

Le gouvernement australien a convoqué une rencontre arbitrale d'urgence, qui s'est conclue tôt dimanche matin après le témoignage des deux parties. L'audience reprendra en après-midi, alors que le gouvernement australien plaidera que Qantas doit maintenir ses activités dans l'intérêt économique du pays.

Les avions déjà en vol se sont rendus jusqu'à destination et au moins un appareil sur le point de décoller a rebroussé chemin, selon un pilote.

Parmi les voyageurs pris en otage par le lock-out, on compte 17 chefs de gouvernement qui assistaient à une conférence du Commonwealth dans la ville australienne de Perth, dont le premier ministre canadien Stephen Harper.

La première ministre de l'Australie, Julia Gillard, a fait savoir que son gouvernement allait aider les leaders des nations du Commonwealth à quitter le pays. Elle a ajouté que les chefs d'États n'avaient affiché aucun signe d'impatience lorsqu'elle leur a appris la nouvelle.

Lorsque le maintien au sol des appareils a été ordonné, 36 vols internationaux et 28 vols australiens intérieurs étaient dans les airs, selon une porte-parole de Qantas.

Qantas a indiqué que 108 avions étaient maintenus au sol, mais n'a pas précisé le nombre de vols affectés. La porte-parole a refusé de confirmer une information de la télévision publique australienne à l'effet que 13 305 passagers devaient s'envoler sur les vols internationaux de Qantas dans les 24 heures suivant le lock-out.

Les passagers qui avaient réservé un siège seront déplacés sur un autre vol aux frais de Qantas, a affirmé le dirigeant de l'entreprise, Alan Joyce.

Qantas avait déjà réduit son nombre de vols et pendant les dernières semaines après le refus des syndiqués de faire toute heure supplémentaire. Les employés craignent l'implantation d'un plan de restructuration qui pourrait déplacer quelque 35 000 postes à l'étranger.

Le maintien au sol des avions de la plus grande ligne aérienne nationale d'Australie aura un impact important sur l'économie du pays et pourrait même nuire aux travaux parlementaires, qui devraient reprendre mardi à Canberra après une pause de deux semaines.

La filiale économique de Qantas, Jetstar, continue à voler.