Air Canada et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) se sont entendus jeudi sur une procédure de résolution du conflit de travail qui perdure entre le transporteur aérien et ses 6800 agents de bord.

Lors d'une réunion au Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), les parties ont convenu que l'arbitrage constituait la meilleure voie vers une résolution de leur litige.

Selon la partie patronale, en convenant de ce processus, les parties acceptent de se conformer à l'exigence du Code canadien du travail selon laquelle il ne peut y avoir ni grève ni lock-out.

Dans un communiqué publié jeudi soir, Duncan Dee, vice-président général et chef de l'exploitation d'Air Canada, s'est dit ravi «qu'un processus lui permette d'éviter une perturbation du service et mette fin à l'incertitude que la situation occasionne pour ses clients».

Paul Moist, président national du SCFP, croit pour sa part que ses «membres méritent une convention collective juste». Il a reconnu, aussi par voie de communiqué jeudi soir, que les «négociations ont été ardues, tout particulièrement, en raison de la menace d'une loi fédérale de retour au travail et de la décision de la ministre du Travail de confier le dossier au CCRI, ce qui a fait obstruction au droit de grève des agents de bord».

Les audiences débuteront le 28 octobre et une décision d'arbitrage sera rendue, au plus tard, le 7 novembre.

Les parties se rencontreront d'ici là pour choisir un arbitre.

Les deux parties ont également accepté de retirer leurs plaintes pour pratique déloyale de travail.

Le 12 octobre, Ottawa avait demandé au Conseil canadien des relations industrielles de se pencher sur le conflit, à la veille du déclenchement prévu d'une grève des agents de bord. Selon la loi, une grève ou un lock-out ne peut être déclenché tant que le CCRI étudie un dossier.

Le gouvernement conservateur a invoqué la sécurité des Canadiens pour justifier son intervention dans le litige.