Le gouvernement canadien a confié à une société de Mirabel, L-3 MAS, le soin de gérer l'ensemble de l'entretien des avions de combat CF-18.

Il s'agit d'un contrat de 80 millions de dollars qui aidera L-3 MAS à se positionner pour la gestion de l'entretien du F-35, le Joint Strike Fighter.

«Ça nous prépare pour la prochaine génération de chasseurs, a souligné le président de L-3 MAS, Sylvain Bédard, au cours d'une entrevue téléphonique avec La Presse Affaires. C'est lucratif et stratégique.»

L-3 MAS effectuait déjà l'entretien de la structure du CF-18. Le gouvernement fédéral a décidé de modifier ce contrat pour faire en sorte que L-3 MAS soit responsable de la gestion de l'entretien de l'ensemble de l'appareil, ce qui comprend la structure, les moteurs et l'avionique. L'entreprise devra donc gérer les différents contrats liés à cet entretien, interagir avec les fournisseurs, surveiller les inventaires, etc. Jusqu'à maintenant, c'est le gouvernement canadien qui se chargeait cette tâche.

«Les Canadiens seront heureux d'apprendre que cette nouvelle approche réduira les formalités administratives et augmentera l'efficience des contrats en diminuant le nombre de contrats que le gouvernement doit gérer, a déclaré le ministre de l'Industrie, Christian Paradis, dans un discours présenté au cours d'une conférence de presse, hier matin, chez L-3 MAS. Il s'agit d'un autre exemple de l'engagement du Canada à éliminer les lourdeurs administratives du processus d'approvisionnement militaire.»

M. Bédard a affirmé que L-3 MAS était plus efficace que la Couronne pour faire ces tâches parce qu'elle appliquait des pratiques commerciales, plutôt que des pratiques gouvernementales.

«Il y a moins de paperasse, de bureaucratie», a-t-il soutenu.

La modification annoncée hier porte sur la gestion de l'entretien des CF-18 jusqu'en 2017, ce qui représente des revenus de 80 millions de dollars pour L-3 MAS. Une option permettrait de prolonger cette tâche jusqu'en 2020, ce qui porterait la valeur de l'entente à 110 millions.

Cette modification permettra à L-3 MAS de conserver des emplois et d'en créer quelques-uns.

«Ça place L-3 MAS comme intégrateur de soutien d'avion, a noté M. Bédard. Nous allons prouver que nous sommes bons pas seulement à faire la maintenance de l'avion, mais à en faire la gestion.»

L-3 MAS vise notamment les contrats semblables à venir du gouvernement canadien, comme la gestion de l'entretien des F-35 et des avions de recherche et sauvetage SAR. L-3 MAS a déjà mis le pied dans la porte en ce qui concerne le F-35 en signant un protocole d'entente avec Lockheed Martin pour l'aider à planifier le soutien en service du chasseur.