La compagnie aérienne à bas coûts britannique easyJet a annoncé vendredi le départ du vice-président de son conseil d'administration, David Michels, qui était dans le collimateur du fondateur et premier actionnaire du groupe Stelios Haji-Ioannou.

«Sir David Michels, qui avait annoncé en mai son intention de quitter le conseil d'administration à la fin de l'année, a démissionné avec effet immédiat», a indiqué la compagnie dans un communiqué.

Le dirigeant était dans la ligne de mire du fondateur et premier actionnaire d'easyJet, Sir Stelios Haji-Ioannou, qui a adopté depuis plusieurs années une posture d'investisseur activiste, distribuant bons et surtout mauvais points à la direction.

Il reprochait notamment à David Michels de cautionner le choix de la direction de continuer l'expansion de la flotte d'Airbus de la compagnie plutôt que de verser des dividendes aux actionnaires.

Le fondateur s'est ainsi opposé à la commande de quinze nouveaux moyen-courriers A320 début janvier, deux semaines avant un avertissement sur les résultats de la compagnie.

«Sir David aurait dû, après s'être renseigné, avoir anticipé l'avertissement sur résultats le 4 janvier 2011 et ne pas avoir commandé les quinze avions», estimait Stelios Haji-Ioannou, qui voulait convoquer une assemblée générale extraordinaire pour faire entendre ses arguments contre le dirigeant.

EasyJet souligne qu'avec le départ de David Michels, elle s'épargne ainsi les «coûts et distractions inutiles» causés par une telle assemblée.